Six films d’auteur attendus pour le premier semestre 2024
May December
de Todd Haynes (24 janvier)
Amateur de rock (Velvet Goldmine et I’m Not There, sur Bowie et Dylan) et de mélodrame (Loin du paradis d’après Douglas Sirk, Carol), le Californien revient avec un hommage aux actrices. Présenté l’an dernier en compétition à Cannes, May December raconte l’histoire d’une comédienne (Natalie Portman) venant vivre chez une femme (Julianne Moore) qu’elle doit incarner dans un biopic retraçant sa relation avec un mineur. La mise en abyme est vertigineuse, un grand film sur le cinéma.
Bisons
de Pierre Monnard (7 février)
Après deux longs métrages en allemand (Recycling Lily et Les Enfants du Platzspitz), passant sans cesse du cinéma aux séries (Anomalia, Wilder, Neumatt, Hors Saison), le Fribourgeois dévoile son premier film francophone. Bisons met en scène un jeune paysan passionné de lutte qui va se lancer dans des combats illégaux pour sauver la ferme familiale. Un récit sombre et taiseux parfaitement tenu.
Les Paradis de Diane
de Carmen Jaquier et Jan Gassmann
(20 mars)
Une année après la sortie de Foudre, son premier long métrage, la Genevoise Carmen Jaquier fait la semaine prochaine l’ouverture des Journées de Soleure avec un film coréalisé avec le Zurichois Jan Gassmann (99 Moons). «Immédiatement après la naissance de son premier enfant, Diane s’enfuit de la maternité», lit-on dans le synopsis officiel des Paradis de Diane.
Le Mal n’existe pas
de Ryusuke Hamaguchi (17 avril)
Révélé en 2021 au grand public avec Drive My Car, formidable adaptation de son compatriote Haruki Murakami, Ryusuke Hamaguchi est l’une des voix les plus passionnantes du cinéma japonais actuel. Grand Prix du jury à Venise, Le Mal n’existe pas explore les conflits entre habitants des campagnes et citadins autour de la préservation de l’environnement.
Together 99
de Lukas Moodysson (1er mai)
Fort remarqué à ses débuts avec Fucking Amal (1998) et Lilya 4-ever (2002), le Suédois a depuis quelque peu disparu des radars. Voici qu’il vient se rappeler à nos bons souvenirs avec Together 99, une suite de Together (2000), un film se déroulant dans une communauté post-hippie de Stockholm.
The Bikeriders
de Jeff Nichols (19 juin)
En cinq longs métrages admirables
(Shotgun Stories, Take Shelter, Mud, Midnight Special et Loving), l’Américain s’est imposé comme un cinéaste capable à l’instar d’un Spielberg de passer d’un genre à l’autre et de toucher tous les publics. Après huit ans d’absence, il se penche dans The Bikeriders sur un club de motards des années 1960 se transformant peu à peu en redoutable gang. S. G.
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