Wengen laissera des traces
Plusieurs skieurs se sont blessés ce week-end sur la piste du Lauberhorn. Beaucoup estiment que la surcharge du calendrier en est la cause, et le message semble être passé
Le calendrier de la Coupe du monde de ski alpin est un champ de bataille. On s’affrontait déjà sur la question des dates de début de saison, sur la perspective d’instaurer un ou plusieurs week-ends de réserve ou encore sur la pertinence de «doubler» les épreuves, comme en géant il y a quelques semaines à Alta Badia ou en descente la semaine prochaine à Kitzbühel. C’est maintenant la reprogrammation de courses annulées qui fait polémique, après un long week-end à Wengen qui laissera des traces.
Si l’Autrichien Manuel Feller a remporté un slalom dominical sans histoire, plusieurs athlètes se sont blessés lors des trois jours précédents consacrés aux épreuves de vitesse (cinq jours même, si l’on ajoute les deux entraînements de mardi et mercredi).
Le Français Alexis Pinturault, le Bernois Marco Kohler et le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde se sont blessés. La première descente, programmée pour rattraper celle qui a été annulée début décembre à Beaver Creek était de trop, selon de nombreux participants. Le calendrier serait trop chargé à la base pour supporter de tels aménagements. Marco Odermatt, vainqueur des descentes de jeudi et samedi, se montre particulièrement critique. En début de saison, le secrétaire général de la Fédération internationale de ski, Michel Vion, lui avait suggéré de faire l’impasse sur certaines courses si besoin. Ce week-end, le directeur de la Coupe du monde masculine au sein de la même instance, Markus Waldner, a toutefois reconnu que «de nombreux coureurs étaient physiquement dépassés par le programme chargé». On ne reprendra plus la FIS à de tels excès, a-t-il affirmé, annonçant que le super-G annulé de Beaver Creek ne sera pour sa part pas reprogrammé, alors que c’était sérieusement envisagé.
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