Le Temps

La surprise Zheng Qinwen

La finale du simple dames, samedi à Melbourne, sera a priori déséquilib­rée. Mais si Sabalenka lutte encore contre elle-même, Zheng aura sa chance

- LE TEMPS AVEC L’AFP

Quatre mois après sa défaite en finale de l'US Open, la Biélorusse Aryna Sabalenka a pris sa revanche sur l'Américaine Coco Gauff en la battant jeudi en demi-finale de l'Open d'Australie. La numéro 2 mondiale, qui s'est imposée 7-6 6-4, n'est plus qu'à une victoire d'un doublé à Melbourne. Tenante du titre, Sabalenka partira favorite samedi face à la jeune Chinoise Zheng Qinwen, 21 ans, surprise du tournoi, qui s'est qualifiée pour sa première grande finale en dominant l'Ukrainienn­e Dayana Yastremska, issue des qualificat­ions, en deux sets (6-4 6-4).

A New York à la mi-septembre, Coco Gauff avait renversé une Aryna Sabalenka trahie par ses nerfs pour s'offrir son premier sacre en Grand Chelem, à 19 ans. A Melbourne, l'Américaine n'a pu que pousser sa rivale au tie-break dans la première manche (perdu 7-2) et faire durer le match (1h42), alors qu'Aryna Sabalenka n'avait passé qu'une heure sur le court en moyenne jusque-là. Pour la battre, il aurait fallu réaliser un bien meilleur pourcentag­e au service et commettre moins de fautes directes.

Sans avoir beaucoup mieux joué, Aryna Sabalenka déploie une force de frappe sans équivalent sur le circuit WTA. «Je suis championne sortante, mais je me dis qu'au pire je vais perdre des points, et ça en fera moins à défendre l'année prochaine. Ça m'aide à rester concentrée sur chaque match, sans penser à défendre quoi que ce soit», explique la Biélorusse sur son approche de l'édition 2024.

Aryna Sabalenka va disputer sa troisième finale en un an. Pour Zheng Quinwen, ce sera une première, avec la perspectiv­e de devenir la première Chinoise à remporter un titre majeur en simple depuis Li Na en 2014. Zheng, qui entrera lundi dans le top 10 pour la première fois de sa carrière, a mis fin au parcours surprise de l'Ukrainienn­e Dayana Yastremska, qui s'est frayé un chemin des qualificat­ions jusqu'au dernier carré. Yastremka a démontré une puissance supérieure dans les frappes mais est apparue émoussée, et peut-être même blessée à l'aine, pour son neuvième match depuis le 10 janvier. Mais Zheng Quinwen a aussi su se montrer capable de plus de variations et de mieux jouer en défense.

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