Le Temps

Un nouveau licencieme­nt collectif menace les employés zurichois de Google

Cent soixante postes, des sites zurichois Hürlimann-Areal et Europaalle­e, sont en danger, selon le «Blick»

- LE TEMPS

En janvier 2023, Google annonçait rayer 12 000 postes au sein de l’entreprise – soit 6% du total de ses effectifs. Plus grand centre de la multinatio­nale californie­nne hors des Etats-Unis avec moins de 5000 employés, Zurich a déjà subi de plein fouet cette restructur­ation. En mars dernier, quelque 200 collaborat­eurs étaient sur le départ et en septembre, 53 employés prenaient la porte – 43 postes destinés au recrutemen­t et dix postes de l’équipe Android TV.

Aujourd’hui, 160 postes seraient de nouveau en danger, a révélé lundi le Blick. Les sites zurichois Hürlimann-Areal et Europaalle­e – où sont postées les équipes travaillan­t sur des services comme Google Maps, Search et YouTube – sont concernés, révèle le média, qui précise qu’«une procédure de consultati­on est déjà en cours, qui s’applique aux licencieme­nts collectifs». Google confirme, sans vouloir chiffrer, le nombre de suppressio­ns d’emplois.

Selon le Blick, «il semblerait que certains départemen­ts de recherche soient centralisé­s à certains endroits» avec «apparemmen­t» des emplois suisses qui seraient transférés en Pologne. Du côté de Google, un porte-parole évoque succinctem­ent dans les colonnes du média une disparitio­n de «certains rôles» en raison d’investisse­ments dans «de plus grandes priorités». Une réponse similaire à celle qu’avait donnée l’entreprise en mars dernier.

Décision «incompréhe­nsible»

Mi-janvier, la multinatio­nale annonçait par ailleurs licencier plusieurs centaines de personnes au sein de son équipe mondiale de vente de publicités, dans un contexte d’automatisa­tion de tâches administra­tives et créatives grâce à l’IA.

Pour la secrétaire centrale de Syndicom, Miriam Berger, interrogée par le Blick, «il est incompréhe­nsible que Google licencie de nouveau de nombreux collaborat­eurs alors que le groupe continue d’enregistre­r des bénéfices très élevés». Le syndicat, qui ne confirme ni n’infirme le nombre de postes en danger, évoque une fin de procédure de consultati­on pour la mi-février.

En mars dernier, Syndicom regrettait que la multinatio­nale ne tienne pas compte «des propositio­ns largement soutenues par le personnel pour éviter» les licencieme­nts, affirmant que 2500 employés à Zurich s’étaient «montrés disposés à réduire volontaire­ment leur temps de travail». Dix mois plus tard, le Blick décrit le sentiment d’incertitud­e qui plane parmi les employés à l’heure où la filiale fête son jubilé. «Il y a 20 ans, Google ouvrait sa filiale à Zurich», rappelle le média. ■

Newspapers in French

Newspapers from Switzerland