Le Temps

L’équipe de Suisse de Coupe Davis en outsider aux Pays-Bas

En l’absence de Stan Wawrinka et de Dominic Stricker, les Zurichois Leandro Riedi, Marc-Andrea Hüsler et Alexander Ritschard portent les espoirs du pays ce week-end à Groningue

- LAURENT FAVRE @LaurentFav­re

Dans un avion pour Novi Sad, le hasard avait réuni Stan Wawrinka et Roger Federer. Il était bien sûr convenu qu’ils se retrouvent en Serbie, pour le premier tour de la Coupe Davis, mais pas sur le même vol. Ils en profitèren­t pour discuter, notamment du titre de Wawrinka trois jours plus tôt à l’Open d’Australie, et c’était comme s’ils faisaient à nouveau connaissan­ce. De cette complicité engendrée aux premiers jours de février 2014 naîtra la victoire de la Suisse en finale de la Coupe Davis, à Lille contre la France, dix mois plus tard.

Dix ans après, une nouvelle saison de Coupe Davis débute de manière bien différente pour l’équipe de Suisse. Stan Wawrinka, qui est apparu en méforme à l’Open d’Australie, est forfait, Dominic Stricker est toujours blessé (au dos), le rappelé Antoine Bellier a dû déclarer forfait (blessé à l’avant-bras), et il est possible que les joueurs convoqués par Severin Lüthi aient réellement fait connaissan­ce sur la route de Groningue, où ils affrontero­nt les Pays-Bas ce vendredi et samedi. Severin Lüthi, qui vient d’être libéré de son poste d’entraîneur du Danois Holger Rune avant même la fin de la période d’essai de trois mois, a complété sa sélection en convoquant le néophyte Remy Bertola (ATP 407) et le revenant Jérôme Kym, qu’il lança en Coupe Davis à 15 ans, en 2019 déjà.

Un jeu atypique

Les chances de l’équipe de Suisse de passer ce tour et de se qualifier comme l’an dernier pour la phase de poules, qui réunira en septembre 16 équipes réparties en quatre groupes, reposent principale­ment sur Leandro Riedi. Plus que son statut de numéro un suisse, sa forme du moment et son jeu atypique pourraient déjouer les pronostics. Le Zurichois (22 ans, 175e mondial) vient de remporter deux tournois Challenger, à Oeiras puis à Ottignies-Louvain-laNeuve, signant des succès convaincan­ts sur Benoît Paire, Brandon Nakashima ou Borna Coric. Son jeu hyper-agressif au service comme en retour lui avait permis de tenir tête durant plus de trois heures à Andy Murray l’an dernier à Manchester.

Le numéro deux helvétique est un ex-numéro un à la recherche de ses sensations

Le numéro deux helvétique est un ex-numéro un à la recherche de ses sensations perdues

perdues. L’an dernier, au même stade de la compétitio­n, Marc-Andrea Hüsler flirtait avec le top 50 mondial et avait qualifié la Suisse en battant Alexander Zverev. C’est peut-être en raison de cet historique que Severin Lüthi a préféré Hüsler à Alexander Ritschard, pourtant légèrement mieux classé. Retombé au 199e rang, le Zurichois de 27 ans ouvrira les feux vendredi à 14h face au numéro un néerlandai­s Tallon Griekspoor (ATP 29).

Leandro Riedi suivra contre le numéro deux néerlandai­s Botic van de Zandschulp (ATP 63). Ritschard, le troisième Zurichois de cette équipe de Suisse, mènera probableme­nt le double samedi, a priori aux côtés de Jérôme Kym. Face à eux, le capitaine Paul Haarhuis alignera Wesley Koolhof et Jean-Julien Rojer, deux spécialist­es classés dans le top 20 mondial. Dans un stade qui sera sans doute entièremen­t habillé en orange, les Pays-Bas vont présenter à n’en pas douter une équipe très compétitiv­e.

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