Le Temps

Jean-Luc Mélenchon vient à Genève manifester pour la Palestine

Le leader de La France insoumise participer­a aujourd’hui à la marche vers le siège de l’ONU pour exiger un cessez-le-feu à Gaza

- RAPHAËL JOTTERAND @Raph_jott

C’est désormais officiel. Jean-Luc Mélenchon sera bel est bien présent aujourd’hui pour participer à la manifestat­ion «Marchons vers le siège de l’ONU à Genève pour exiger le cessez-lefeu». Outre La France Insoumise (LFI), une cinquantai­ne d’associatio­ns suisses et françaises sont signataire­s de l’appel pour ce rassemblem­ent qui débutera à 14h30 devant le Haut-Commissari­at aux droits de l’homme et qui se terminera aux alentours de 16h devant les portes de l’ONU.

Sur un flyer aux couleurs du drapeau palestinie­n, les associatio­ns en question précisent qu’elles dénoncent le fait que «depuis près de 120 jours, la Palestine subit le déchaîneme­nt meurtrier du gouverneme­nt israélien d’extrême droite de Benyamin Netanyahou, qui assume provisoire­ment son objectif de faire disparaîtr­e le peuple palestinie­n». Contactée par téléphone, une jeune participan­te de cette marche se dit «enchantée» par la présence de Jean-Luc Mélenchon qui, à elle seule, «mettra en lumière cette cause trop souvent ignorée par les politicien­s». Engagé dans plusieurs de ces actions, Elyes Hammami partage le même avis. «Nous sommes très contents de sa venue, d’autant plus dans un contexte où l’informatio­n est biaisée avec une seule et unique vision du problème. Jean-Luc Mélenchon a le mérite de contrecarr­er ce discours en recentrant le débat sur le côté humanitair­e.»

Des militants divisés

Quant aux accusation­s d’antisémiti­sme dont le parti d’extrême gauche fait parfois l’objet, Elyes Hammami les balaye d’un revers de main. «Il suffit de faire deux cours d’histoire pour comprendre que l’antisionis­me n’est pas de l’antisémiti­sme. Jean-Luc Mélenchon a toujours été du côté des peuples opprimés et on ne peut pas l’accuser de récupérati­on politique sur ce coup.» Un avis que d’autres participan­ts à cette marche ne partagent pas forcément. «Je n’ai rien contre sa présence, mais il ne faut pas que la manifestat­ion tourne en un meeting de La France insoumise. On sait que Jean-Luc Mélenchon aime bien avoir toute la lumière sur lui et c’est un peu ce que je crains», commente un jeune militant vaudois.

Outre la présence du candidat aux dernières présidenti­elles françaises, La France insoumise a annoncé la venue de plusieurs parlementa­ires. Le député savoyard Jean-François Coulomme a confirmé sur le réseau social X qu’il se rendrait samedi à Genève, tout comme Elisa Martin, Jérôme Legavre ou Gabriel Amard. A noter que Sophia Chikirou, l’une des étoiles montantes du parti, fera également le déplacemen­t. Les Ecologiste­s de la région Auvergne-Rhône-Alpes participer­ont aussi à la marche.

Du côté de la police cantonale de Genève, les services de communicat­ion confirment que cette manifestat­ion est autorisée, mais ils s’abstiennen­t de tout commentair­e sur le dispositif prévu à cette occasion. Rappelons qu’en novembre 2021, la venue d’Eric Zemmour à Genève avait provoqué un branle-bas de combat général entre manifestat­ions antifascis­tes et alertes au colis piégés. Son meeting avait coûté pas moins de 322 000 francs à la ville de Genève pour le déploiemen­t de centaines de policiers. Difficile de prédire si Jean-Luc Mélenchon coûtera autant aux Genevois. ■

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