Bénéfique et rentable?
Avant cet outcome bond dédié au plastique, la Banque mondiale avait déjà émis trois obligations basées sur les résultats, depuis 2021. La plus connue est la «rhinobligation» de 150 millions de dollars qui a permis de soutenir un projet de conservation de la faune sauvage en Afrique du Sud en 2022. Une obligation carbone de 50 millions a financé un projet de purificateur d’eau au Vietnam, tandis qu’une autre obligation visait à soutenir l’action de l’Unicef contre le covid. Des investisseurs privés apportent des capitaux et assument le risque de performance des projets, puisque leur rémunération dépend en partie de leur succès.
Concernant la «plasticobligation» lancée fin janvier, «le rendement de 1,75% peut donner l’impression qu’un investissement à impact offre des performances inférieures, ou que la performance serait un objectif secondaire, après la volonté de répondre à un problème environnemental ou social, mais ce n’est pas nécessairement le cas. Il est aujourd’hui possible de trouver le bon équilibre pour générer du positif pour les personnes, la planète et le portefeuille investisseur», analyse Erdika Wirengjurit-Bell, d’Impact Finance.
A titre de comparaison, un bon du Trésor américain à 10 ans offre un rendement de 4%, pour une notation AA + (la deuxième meilleure possible), le marché monétaire en dollars atteint le même niveau de rendement. Mais d’autres placements notés AAA, offrant un niveau de sécurité similaire à l’obligation de la Banque mondiale, affichent des rendements inférieurs, détaille Erdika Wirengjurit-Bell, qui prend en exemple les obligations de la Confédération à 10 ans et leur rendement inférieur à 1%.
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