Des retraités mal traitées
Alors que l’inflation réduit toujours plus les rentes non indexées des retraités et que les charges pèsent de plus en plus lourd sur leurs comptes, le pouvoir en place persévère à les précariser un peu plus en dissuadant la population de voter oui à la 13e rente AVS. A chaque fois, la méthode est la même: 1 faire peur, en menaçant qu’une telle décision pourrait menacer l’équilibre du 1er pilier et 2 créer la confusion, en introduisant dans la même votation deux initiatives sur le même thème de l’AVS.
Après les scandales des centaines de millions dilapidés pour des vaccins covid jetés à la poubelle, les augmentations indécentes des primes, et plus loin de nous, les 20 milliards disparus des radars du 2e pilier entre 1985 et 2000, les consignes sont le signe d’un même constat: nos autorités n’ont plus droit au chapitre depuis qu’elles ont confié à des assurances privées la plus grande partie de la gestion de la santé et des retraites.
Il est temps de comprendre que le concept pudiquement appelé «partenariat publicprivé» est un jeu de dupe et qu’il correspond, au final, dans ces deux domaines, à privatiser les bénéfices et à étatiser les déficits. Prétextant que les profits des entreprises privées participent à la prospérité suisse, l’alibi du partenariat entraîne dans les faits un gigantesque transfert de richesse et de pouvoir dont la population fait les frais. Aussi douloureuse que soit cette prise de conscience, nos autorités politiques, qui ont pourtant le mandat de défendre les intérêts du peuple, et la majorité des partis, sous l’influence de puissants lobbies, suivent maintenant les «consignes» de ceux qui tirent les ficelles et qui engrangent des profits indécents.
Voter oui à la 13e rente AVS ne résoudra sans doute pas tous les problèmes mais donnera un signal à nos politiques et contribuera à stabiliser (provisoirement) le revenu de nos aînés.
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