Deux des trois derniers évadés de Pramont ont été arrêtés
Dix pensionnaires du centre éducatif valaisan s’étaient échappés le premier week-end de février. Depuis, les fuyards sont rattrapés au compte-goutte. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un en liberté alors que l’Etat du Valais a renforcé la sécurité de l’établissement
XIl ne reste plus qu’un fuyard de Pramont dans la nature. La police valaisanne a annoncé avoir mis la main sur deux des trois derniers évadés ayant déjoué la sécurité du centre éducatif valaisan. Les interpellations ont eu lieu jeudi soir et ce vendredi. Les forces de l’ordre précisent que «les opérations, avec des moyens conséquents de recherches et d’enquêtes, se poursuivent afin de procéder à l’interpellation du dernier fuyard».
Le premier week-end de février dix pensionnaires, âgés de 17 à 24 ans, s’étaient fait la malle, après avoir agressé un gardien, le blessant légèrement, puis l’avoir enfermé dans une cellule. Depuis, les interpellations se sont faites au compte-goutte. Les quatre premières ont eu lieu moins de quatre jours après l’évasion. Puis, deux nouvelles dans les vingt-quatre heures qui ont suivi. Le 8 février, la police valaisanne annonçait l’arrestation d’un septième fuyard. Il aura donc fallu huit jours pour mettre la main sur deux pensionnaires de plus, ayant pris la fuite. Et ce, grâce aux «recherches et investigations menées conjointement entre le Ministère public, le Tribunal des mineurs ainsi que la police cantonale avec la collaboration d’autres polices cantonales». De quoi imaginer que certains fuyards ont été arrêtés hors des frontières valaisannes.
Cette évasion, la troisième en moins d’une année, a mis en lumière l’insuffisance des mesures sécuritaires nocturnes du centre éducatif de Pramont. Notamment le fait que, de 21h à 6h du matin, un seul gardien était présent sur le site pour s’occuper de la trentaine de jeunes détenus. Problématique, si l’on en croit la rapidité avec laquelle l’Etat du Valais est intervenu pour la faire évoluer. En milieu de semaine dernière, l’Etat du Valais a en effet annoncé des mesures pour améliorer la sécurité de Pramont, dont la présence d’un agent de sécurité privé afin de renforcer la surveillance de nuit. Des caméras supplémentaires ainsi qu’une nouvelle clôture sécurisée, mais aussi un éclairage extérieur ou des détecteurs de mouvement sur l’ensemble de l’établissement seront également installés, dès la fin du mois.
Construit en 1978, l’établissement n’est plus adapté aux besoins actuels. La semaine passée, Frédéric Favre, le ministre valaisan chargé de la Sécurité, disait au Temps que «la vétusté du bâtiment et sa conception posent problème. Les pensionnaires qu’il accueille aujourd’hui sont de véritables criminels. On fait au mieux, avec les moyens à disposition». ■