Des bonnets en mérinos «made in Switzerland»

Faire découvrir la laine suisse à travers des vêtements et accessoires, c’est l’ambition que s’est donnée la start-up Afterski, créée en 2022. Elle présente cet hiver une première série de bonnets en laine de moutons mérinos de Suisse centrale. Une démarche qui a valu à l’entreprise le prix BCN Boost à Neuchâtel en mars 2023.

Pour l’étudiante en design mode et accessoires à la HEAD Léanne Claude, qui s’est intéressée à la laine et au lin du pays dans le cadre de son master, et Nicolas Daven, issu d’études en gestion et innovation, il y a actuellement un engouement pour cette matière en Suisse et de plus en plus de synergies entre les différents acteurs du marché: éleveurs, producteurs, filatures et confection. «Une partie de la laine est brûlée, tandis que la majorité est valorisée pour d’autres applications que le textile. Une petite partie seulement est filée dans des filatures suisses», explique Nicolas Daven.

Des mérinos aux nez noirs

Pour ce premier projet de bonnet uniquement commercialisé via le site internet de la marque, le duo a choisi la laine d’un élevage bio de moutons mérinos dans le canton de Berne. Cette dernière est lavée dans le nord de l’Italie et filée dans le Jura. La conception du bonnet a été confiée à l’entreprise Steiger, à Vionnaz en Valais. «Cette race produit une laine douce et agréable sur la peau. Pour accentuer le lien entre la matière naturelle de l’animal, l’accessoire de mode et la personne qui va le porter, la couleur blanc cassé originelle du mouton a été conservée», note Nicolas Daven.

Prochain projet d’Afterski: travailler la laine des nez noirs, produite en Valais, plus rêche et fibreuse. Plusieurs autres produits sont par ailleurs en cours d’élaboration. «L’idée est de continuer à utiliser cette laine mérinos, mais aussi de s’intéresser aux autres types de fils que nous avons découverts tout au long du projet. Pour Léanne, qui s’occupe du design des produits, les caractéristiques de ces matières premières guident en grande partie le processus de création», conclut-il.■