A Bière, l’incendie du collège contraint les élèves au repos forcé
Le bâtiment a été la proie des flammes dans la nuit de mardi à mercredi. Le feu a ravagé la salle de gymnastique mais les classes sont intactes. Les cours ne reprendront que lundi
Incident dramatique dans la commune vaudoise de Bière. Hier, les Birolans se sont réveillés en apprenant que leur collège était en feu. Jusqu’en milieu de matinée, le sinistre n’était toujours pas maîtrisé mais contrôlé. «Ce qui est rassurant, c’est que la fumée commence à devenir blanche», nous indiquait vers 8h un sapeur-pompier. Au lever du jour, la situation semblait s’éclaircir un peu. L’aile gauche de l’édifice – qui abrite notamment la salle de gymnastique, la salle de musique et la salle des maîtres – semble être lourdement touchée mais le deuxième bloc composé de 14 salles de classe a été épargné par les flammes. «Nous sommes soulagés car, à un moment donné, nous avons bien cru perdre l’entièreté du collège», témoigne Michel Dénéréaz, syndic de Bière.
Sur place, une soixantaine de personnes ont oeuvré d’arrache-pied pour limiter les dégâts. Les pompiers ont été alertés vers 4h30 du matin. C’est uniquement quatre heures plus tard que le feu a été maîtrisé et que seule de la fumée s’échappait encore des décombres. «Le feu est désormais éteint, mais nous sommes encore en train de surveiller la charpente», précisait alors Nicolas Fatton, remplaçant du commandant du SDIS-Etraz. Selon les derniers éléments communiqués au Journal de Morges par le chef des opérations, les dégâts sont donc «importants mais localisés». «Compte tenu de l’ampleur du sinistre, les ravages sont heureusement relativement limités. Il y a eu une bonne réactivité et l’opération s’est bien déroulée, se réjouit Nicolas Fatton. La salle de gymnastique a été entièrement brûlée, de même que les combes qui la coiffaient. Une grande partie de la charpente est détruite. La partie habitation, comprenant notamment le logement du concierge, ainsi que les classes, n’ont pas trop souffert des flammes même s’il y a des dégâts de fumée et d’eau.» Aucune victime ni blessé n’est à déplorer.
Les sociétés locales impactées
Comme l’a bien résumé Michel Dénéréaz: «L’essentiel, c’est qu’il n’y ait pas eu de dégâts humains; ce n’est que du matériel.» Au vu des circonstances, l’Association scolaire intercommunale Apples-Bière et environs, qui a planifié une séance de crise le matin même, a annoncé aux parents que les élèves seront en congé jusqu’à lundi avant un retour à la normale. Un scénario miraculeux étant donné que, hier matin, les autorités craignaient que le collège de Bière, qui est vieux d’une trentaine d’années, ne puisse plus jamais accueillir d’enfants en l’état. Sur le site de l’établissement, aucune information officielle n’a encore été dévoilée quant à la reprise des cours même s’il est indiqué que le collège est fermé jusqu’à la fin de la semaine.
Pour l’heure, les circonstances de ce tragique accident ne sont pas encore connues. «Pour nous, c’est une grosse surprise, commente Michel Dénéréaz.
C’est un épisode très triste pour tout le village et nous attendons que la lumière soit faite sur cette affaire.» L’émotion ne s’est pas arrêtée à celle du syndic. Face à ce spectacle accablant, plusieurs habitants du village sont restés bouche bée devant les flammes. Onia et sa fille Miora n’en revenaient pas. «C’est ici que je vais à l’école. C’est surréaliste. Hier encore, j’avais cours à l’intérieur de ce bâtiment», commentait l’adolescente, effarée par la situation. Outre la salle de gymnastique, certaines sociétés villageoises – qui exploitaient des locaux sous les combes – risquent de perdre gros. «C’est un peu la panique», confie Emma Gelsomino, caissière de la jeunesse de Bière. La société avait notamment stocké au-dessus de la salle de gym ses tambours ainsi que des décorations préparées en vue du 50e anniversaire de la jeunesse. ■