La normalisation du marché de l’énergie fait chuter le bénéfice de Glencore
Le géant du négoce des matières premières a vu ses recettes fondre en 2023 et taille dans son dividende en raison de la prise de participation dans Elk Valley Resources
Glencore a fait état hier d’une chute de 75% de son bénéfice net pour l’exercice 2023, à près de 4,3 milliards de dollars (3,7 milliards de francs) alors que son bénéfice avait explosé en 2022, porté par l’envolée des cours du charbon à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
Compte tenu du reflux des cours des matières premières, en particulier du charbon, du gaz naturel liquéfié et «dans une moindre mesure» du pétrole, son excédent brut d’exploitation a fléchi de 50%, à 17,1 milliards de dollars.
L’année 2023 a été marquée par «un rééquilibrage et une normalisation» des marchés de l’énergie, a reconnu Gary Nagle, son directeur général, cité dans le communiqué, les cours de matières premières ayant également «ressenti l’impact des taux d’intérêt plus élevés sur la demande», a-t-il ajouté.
En baisse, mais «sains»
Le groupe, actif dans l’extraction minière mais aussi dans le courtage de matières premières, a en conséquence publié des résultats en baisse mais «sains», a-t-il estimé.
Le résultat d’exploitation de sa branche de négoce a plongé de 46%, à 3,5 milliards de dollars, dans un «marché plus stable» après une «volatilité extrême» en 2022, détaille le communiqué. Avec la baisse des cours, les actifs miniers du groupe ont accusé une baisse de 52% de leur excédent brut d’exploitation, à 13,2 milliards de dollars.
Si «l’environnement macroéconomique actuel reste difficile», considère le patron de Glencore, il s’attend néanmoins à ce que la baisse des taux d’intérêt espérée dans les milieux économiques et le restockage dans les chaînes d’approvisionnement apportent une amélioration de la demande sur les marchés occidentaux «plus tard dans l’année».
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