Le Temps

Quel est le profil idéal pour la succession?

Des experts soulignent l’atout de la variété et l’intérêt d’avoir des personnali­tés extérieure­s à la BNS. Mais le nom de l’actuel numéro 2, Martin Schlegel, revient souvent dans les spéculatio­ns

- S. R., L. KA.

Sur le profil du ou de la successeur­e, Cédric Tille, qui a été membre du comité de nomination de la BNS jusqu'à l'an dernier, préfère s'abstenir de commentair­e, si ce n'est pour souligner le besoin de variété parmi les profils et l'intérêt d'avoir des personnali­tés extérieure­s à la BNS. C'est ce qu'a apporté Antoine Martin, 55 ans, qui dirige le 3e départemen­t (chargé de la politique monétaire) depuis le 1er janvier, après une expérience à la Réserve fédérale de New York, en plus de son bagage académique.

Est-ce que la personnali­té du futur président ou de la future présidente pourrait vraiment faire évoluer la pratique de l'institutio­n? «Le directoire compte trois membres, ce qui est petit en comparaiso­n d'autres banques centrales, donc même si la direction est collégiale, une personnali­té plus affirmée pourrait exercer une influence plus marquée», conclut Cédric Tille.

Concernant le profil du prochain président, «avoir une expérience du secteur privé dans la finance apporterai­t certaineme­nt une plus-value et complétera­it les profils plus académique­s des deux autres membres du directoire, Martin Schlegel et Antoine Martin», estime Gero Jung, qui a travaillé dans le 1er départemen­t de la BNS (consacré principale­ment aux affaires économique­s), puis au 3e, notamment avec Thomas Jordan.

Le nom de l'actuel numéro 2, Martin Schlegel, revient souvent dans les spéculatio­ns sur l'identité du futur président de la BNS. Agé de 48 ans, ce proche de Thomas Jordan est vice-président de la direction générale et chef du 2e départemen­t depuis août 2022.

La tradition veut que le vice-président prenne la direction du 1er départemen­t, puis la présidence, mais le passé récent montre que cette pratique n'est pas respectée. Des observateu­rs rappellent que la numéro 3 de la BNS, Andréa Maechler, aurait dû devenir vice-présidente en 2022, un poste finalement attribué à Martin Schlegel. Andréa Maechler avait par la suite quitté la BNS, fin juin 2023, pour rejoindre la Banque des règlements internatio­naux en tant que directrice générale adjointe. ■

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