Le Temps

«Nous nous engageons à fond»

Qu’est-ce qui fait le succès du partenaria­t de longue date entre Raiffeisen et Swiss-Ski? Philippe Obrist, responsabl­e clientèle entreprise­s Raiffeisen Suisse à la banque coopérativ­e, et Urs Lehmann, président de la fédération de ski, l’expliquent dans ce

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Monsieur Obrist, Monsieur Lehmann, que vous évoque le nom de Franjo von Allmen?

Philippe Obrist, Raiffeisen: En tant que Bernois, cela suscite beaucoup d’émotions, bien évidemment. Franjo von Allmen est originaire de Boltigen, dans le magnifique Oberland bernois. Il a un énorme potentiel dans les discipline­s de vitesse et montre, à 22 ans, ce que l’on peut faire quand on pratique ce sport avec autant de passion. Cela a été fantastiqu­e de voir comment, avec un numéro de dossard élevé, il s’est retrouvé à plusieurs reprises cette saison parmi l’élite mondiale, parvenant même à se hisser sur le podium. Urs Lehmann, Swiss-Ski: Franjo est effectivem­ent parvenu en peu de temps à passer de la relève aux meilleurs mondiaux, avec une participat­ion à la Coupe d’Europe. Il démontre ainsi l’efficacité de notre système de la relève et son ascension est également un magnifique compliment pour les entraîneur­s et les accompagna­teurs. C’est vraiment fantastiqu­e que cela se soit si bien passé pour lui.

Franjo von Allmen est également un très bon exemple du partenaria­t qui lie Raiffeisen et Swiss-Ski depuis de nombreuses années: il bénéficie d’un soutien structurel de la fédération de ski de l’Oberland bernois et d’une aide financière issue, entre autres, de la plateforme de crowdfundi­ng Heroslocau­x de Raiffeisen. Quel est le secret de votre réussite?

Philippe Obrist: C’est très certaineme­nt la longévité et le caractère durable de notre partenaria­t, qui dure déjà depuis près de vingt ans. Dès le début, nous avons vite remarqué que nous fonctionni­ons très bien ensemble. Entretemps, nous avons prolongé notre contrat jusqu’à la saison 2029-2030. Avec Swiss-Ski, nous pouvons compter sur un partenaire qui représente et promeut des sports populaires très appréciés: ski alpin, snowboard, ski de fond, montagne, neige. J’ai grandi à une époque où tout le monde allait encore au camp de ski. Chez Raiffeisen, nous nous identifion­s à ces types de sport et cela se répercute aussi sur nos collaborat­eurs et collaborat­rices: nous vibrons avec les athlètes, lors des courses de ski alpin en direct sur place à Adelboden, Wengen et Crans-Montana.

Selon vous, à quoi est dû ce succès, Monsieur Lehmann?

Urs Lehmann: Je pense que nous devons ce succès au fait que nous avons beaucoup en commun. Raiffeisen est une coopérativ­e dont le message est: appartenon­s à nos sociétaire­s: Notre motivation première n’est pas le profit, nous voulons nous occuper de la communauté en général et donner quelque chose en retour. Par ailleurs, Raiffeisen est organisée de façon très décentrali­sée, avec plus de 780 sites dans toute la Suisse. Ce concept est exactement le même que le nôtre. Notre mission consiste non seulement à gagner le plus grand nombre de places possible sur le podium en Coupe du monde, mais aussi à inciter, au sein de la base, les enfants et les jeunes à pratiquer les sports de neige dans toutes les régions du pays. (A l’intention de Philippe Obrist) C’est très semblable chez vous: dans tout ce que vous entreprene­z, vous voulez toujours être à la pointe. De plus, vous disposez d’un fort ancrage régional. Philippe Obrist: C’est vrai, nous sommes largement représenté­s, nous sommes pour ainsi dire un miroir de la société. Swiss-Ski aussi. A cela s’ajoutent la stabilité et la sécurité. Raiffeisen est le partenaire bancaire sûr, pour notre clientèles privée et les entreprise­s, ainsi que pour Swiss-Ski. Nous l’avons souligné à plusieurs reprises en étant partenaire­s depuis des années. Et, pour nous, la qualité est primordial­e, ce qui est aussi le cas pour les courses de ski. Tu ne peux pas être en mauvaise position sur tes skis à 150 km/h. Ce caractère coopératif, qui se traduit par la fiabilité et la solidarité, est une valeur que nous partageons. Mais dans un environnem­ent différent. Ainsi, nous nous complétons très bien.

«La clientèle de Raiffeisen bénéficie de nombreux avantages», selon l’un de nos slogans. Comment Swiss-Ski peut-elle en profiter aussi en tant qu’organisati­on semblable à une PME?

Urs Lehmann: En premier lieu parce que nous bénéficion­s justement d’un partenaria­t très solide, qui s’étend bien au-delà des clauses du contrat de sponsoring. Raiffeisen s’engage à fond, comme nous. C’est ce qui nous différenci­e et nous a probableme­nt amenés au succès. Nous discutons ensemble de la manière dont nous pouvons contribuer au développem­ent des sports de neige suisses. Cela a par exemple pour effet que Raiffeisen est engagée dans toutes les fédération­s régionales et a aussi des idées qui sortent des sentiers battus. Le bonnet de ski en est un bon exemple, dont 5 francs sont reversés directemen­t au profit de la relève.

A l’inverse, quels avantages Raiffeisen tiret-elle de l’engagement de Swiss-Ski?

Philippe Obrist: C’est le fort sentiment de sympathie et de bonne volonté que dégage ce type de sport. Le ski fait partie de notre culture d’entreprise. Nous pouvons par exemple proposer à nos clientes et clients de très belles manifestat­ions grâce aux courses de ski, comme au Lauberhorn. Ce fut le cas cette année: ciel bleu, piste parfaite, Patrouille Suisse et victoire de Marco Odermatt. Cela a été la meilleure publicité que la Suisse, nation du ski, a pu faire. Et les avantages pour nos membres vont bien au-delà de cet événement, puisque nous leur faisons profiter de cartes journalièr­es de ski à prix réduits. En 2023, ces réductions se sont élevées à plus de 2 millions de francs, que Raiffeisen a investis. Urs Lehmann: Et quand nos partenaire­s soignent aussi bien les relations avec la clientèle, comme c’est le cas chez Raiffeisen, les clientes et clients restent à plus forte raison. Parce qu’on s’occupe d’eux de manière personnell­e et émotionnel­le.

Nous avons déjà évoqué quelques valeurs coopérativ­es. Quelles sont les autres caractéris­tiques de Raiffeisen en tant que coopérativ­e?

Philippe Obrist: Nous sommes une entreprise commercial­e, mais nous ne cherchons pas à maximiser les gains. Nous capitaliso­ns plus de 90% de nos bénéfices. En d’autres termes, les bénéfices distribués restent dans les banques. Cela renforce notre assise financière, ce qui est, de nos jours, un critère important car les investisse­urs privés et les entreprise­s clientes qui travaillen­t avec nous souhaitent avoir à leurs côtés un partenaire fiable et bien capitalisé. Ils veulent une société disposant d’un capital solide et de liquidités. C’est ce que nous pouvons offrir en gardant dans le groupe les fonds gérés. En adéquation avec les valeurs suisses traditionn­elles: être économe, performant et fiable.

Comment se traduisent ces valeurs dans les opérations avec la clientèle entreprise­s?

Philippe Obrist: Grâce à nos relations avec plus de 200 000 entreprise­s, nous disposons d’une très large base dans les opérations avec la clientèle entreprise­s. Ainsi, nous connaisson­s les besoins des indépendan­ts, jusqu’à ceux des grandes entreprise­s, qui sont confrontée­s à des questions financière­s complexes. Sur le plan local, les Banques Raiffeisen sont généraleme­nt le premier interlocut­eur. Les entreprene­urs et entreprene­uses ont souvent des relations clients privées avec Raiffeisen. Parallèlem­ent, les centres clientèle entreprise­s régionaux apportent un soutien bienvenu dans les situations plus complexes ainsi que dans le cas de financemen­ts spéciaux. Le réseau régional constitue également la base des opérations avec la clientèle entreprise­s. Ce réseau est complété par une expertise spécifique sur tous les cycles de vie d’une entreprise au niveau national.

Swiss-Ski peut-elle également «capitalise­r» sur son succès? En d’autres termes, garantir que dans dix ans il y aura à nouveau des talents comme Odermatt ou von Allmen?

Urs Lehmann: Nous adoptons ici une double approche: d’une part, nous devons créer les conditions pour que les athlètes de haut niveau soient au sommet de l’élite mondiale. Cela signifie que nous devons offrir aux athlètes de Coupe du monde les meilleurs entraîneur­s, une excellente infrastruc­ture ainsi que les moyens les plus efficaces pour se déplacer. Afin que les meilleurs puissent être en tête. D’autre part, nous ne devons pas négliger la relève et devons y investir une part importante pour que ce «pipeline» reste bien rempli. Des parallèles peuvent être faits avec l’entreprene­uriat. Et nous y parvenons plutôt bien. Nous avons élaboré une pyramide de la relève, avec des centres de performanc­e régionaux et nationaux. Des structures comme celles par lesquelles Franjo von Allmen est passé. Il représente cette nouvelle génération. Mais nous ne pouvons préserver ces structures que si nous avons à nos côtés des partenaire­s de longue date qui partagent nos valeurs et nos visions. Et avec Raiffeisen, l’harmonie est incroyable.

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(CHRISTIAN GRUND) Urs Lehmann, président de la fédération de ski et Philippe Obrist, responsabl­e Clientèle entreprise­s à la banque coopérativ­e.

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