Le Temps

«Rester dans les matières premières aurait été une perte de temps»

- S. RU.

La page des matières premières est-elle maintenant définitive­ment tournée chez BNP Paribas Suisse? Ces dernières années, les rapports annuels ont fait état de provisions constituée­s à cause de quatre dossiers problémati­ques, qui concernent selon nos informatio­ns les sociétés Gulf Petrochem, Phoenix Commoditie­s, Coex et Mena Energy. La banque a-t-elle récupéré de l’argent dans ces affaires? No comment, des procédures étant encore en cours.

Avec le recul, fallait-il vraiment arrêter le financemen­t des matières premières? «Lorsque la décision a été prise, j’étais déjà persuadée depuis un moment qu’il fallait fermer, le monde avait beaucoup changé et les gens ne comprenaie­nt pas le risque de cette activité, qui est très élevé», répond Enna Pariset, qui a personnell­ement supervisé l’arrêt de ce métier, en tant que responsabl­e de la division CIB et se dit «très contente de l’avoir fait». Le processus de fermeture s’est terminé fin 2022.

Environ 900 employés, la bonne taille

«Une fois que l’activité a commencé à être réduite, en 2015, la conserver sans que ce soit l’activité phare et sans mettre tous les moyens pour être le meilleur devient une perte de temps», note encore la dirigeante, qui souligne au passage que «tous les anciens employés de cette activité ont retrouvé du travail, ce qui prouve qu’ils étaient bons et qu’on a bien géré la situation».

Cette gestion a impliqué trois plans sociaux entre 2019 et 2022, selon les rapports annuels de l’établissem­ent, qui comptait 1350 employés fin 2019 et a connu deux directrice­s et un directeur général depuis l’été 2018. A un peu moins de 900 postes, la taille de BNP Paribas Suisse va-t-elle se stabiliser? «Nous sommes toujours en train d’adapter notre dispositif, ce qui peut impliquer des mouvements, mais c’est une bonne taille», conclut Enna Pariset. ■

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