Le Temps

Genève-Servette et Bienne ont rendez-vous aux Vernets pour un match décisif

A la lutte pour le titre l’an passé, Genevois et Biennois se retrouvent pour la dernière journée de la saison afin d’essayer de sauver ce qui peut l’être

- L. F.

Samedi soir, Berne et Davos ont rejoint Zurich, Fribourg, Lausanne et Zoug en play-off de National League. Si les Lions et Gottéron sont assurés de terminer aux deux premières places, et de théoriquem­ent ne pouvoir s'affronter qu'en finale, les rangs 3 à 6 ne sont pas encore figés. Mais le véritable enjeu de la 52e et dernière journée de saison régulière, ce lundi soir, sera l'obtention de la dernière place pour les play-in, qui concernent les rangs 7 à 10. Lugano (7e, 79 points), Ambri (8e, 76 points) et Genève-Servette (9e, 74 points) sont assurés d'en être; reste une place, que convoitent Bienne (actuel 10e, 71 points) et Langnau (11e, 70 points).

Les deux prétendant­s n'auront pas la partie facile, et sans doute un oeil rivé sur le totomat, puisque le HC Bienne se déplace chez le champion d'Europe Genève-Servette tandis que les Tigres de Langnau vont défier les Lions de Zurich, nets vainqueurs de la saison régulière. Tous les matchs débuteront à la même heure (19h45). L'affiche la plus incongrue est donc ce «match de la peur» aux Vernets entre deux équipes qui, il y a moins d'un an, se disputaien­t le titre de champion de Suisse. Comment sontelles tombées si bas? Bienne a marqué 30 points de moins que la saison dernière. C'est à peine mieux pour les Grenat, qui peuvent tout de même brandir l'excuse de l'énergie dépensée à conquérir la Champions Hockey League.

Et encore, les Seelandais ont relevé la tête samedi en battant nettement Lugano 6-1, après une série de quatre défaites consécutiv­es. Promu entraîneur depuis huit jours, le directeur sportif Martin Steinegger a, semble-t-il, réussi à redonner un élan à son vestiaire.

Sous sa direction, l'équipe a déjà montré des tendances à la hausse jeudi contre Davos (4-5 après tirs au but). Contre les Tessinois, le finaliste des play-off de la saison dernière envoie un signal clair et gagne pour la première fois après quatre défaites consécutiv­es. Comme un symbole, le Finlandais Jere Sallinen, qui n'avait plus marqué pendant 12 matches, vient d'inscrire trois buts contre Davos et Lugano.

Le rang a son importance

Pour une équipe aussi irrégulièr­e que Genève-Servette cette saison, ce ne serait pas un luxe de se classer huitième

Le mode de tour intermédia­ire, ou play-in, inédit dans sa formule, est en effet assez particulie­r. Les équipes classées aux rangs 7 et 8 s'affrontent en deux matchs aller-retour, avec match aller chez le moins bien classé. Seul le résultat du match (victoire, nul ou défaite) est pris en compte, le score n'a pas d'importance. S'il y a deux fois match nul, ou deux vainqueurs différents, une prolongati­on s'engage au second match, jusqu'à ce que le but décisif soit inscrit.

Les équipes classées aux rangs 9 et 10 font de même. Mais là où le vainqueur du match entre le 7e et le 8e est qualifié pour les play-off, le vainqueur du match entre le 9e et le 10e doit encore affronter le perdant du match entre le 7e et le 8e. Se classer huitième aurait donc un double avantage pour Genève-Servette: s'épargner deux matchs de moins avant le début des play-off en cas de victoire, ou s'offrir une seconde chance en cas de défaite. Pour une équipe aussi irrégulièr­e que Genève-Servette cette saison, ce ne serait pas un luxe. ■

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