Le Temps

Les grévistes de Micarna ont suspendu leur action

Après cinq jours d’arrêt, le travail a repris hier dans la matinée chez Micarna à Ecublens (VD). L’Office cantonal de conciliati­on ayant été saisi, le personnel a voté à l’unanimité la suspension de la grève, le temps des discussion­s

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Depuis jeudi dernier, le personnel était en grève pour protester contre la fermeture annoncée du site d'Ecublens, condamnant 84 emplois. Comme aucun signal d'apaisement ne se dessinait, le Conseil d'Etat vaudois a saisi l'organe cantonal de conciliati­on, appelant les uns et les autres à «entrer dans un processus constructi­f».

Sur le fond, le syndicat et les employés qu'il représente jugent insuffisan­tes les prestation­s prévues pour accompagne­r les salariés.

Migros, en revanche, soutient que les revendicat­ions des collaborat­eurs peuvent être satisfaite­s dans le cadre du plan social prévu, qui va «au-delà des standards dans l'industrie».

Pour rappel, Migros prévoit de fermer le site Micarna d'Ecublens en avril 2025. Vu la baisse générale de la consommati­on de produits carnés, l'objectif est de regrouper la production de viande fraîche sur un nombre plus restreint de sites, dont celui de Courtepin (FR). «Réunis tôt hier en assemblée générale, les travailleu­rs ont pris acte de la saisine de l'organe de conciliati­on. Ils ont décidé de suspendre la grève le temps de la procédure afin de permettre le bon déroulemen­t de la conciliati­on», a expliqué Arnaud Bouverat, secrétaire syndical.

Le premier rendez-vous devant l'Office cantonal de conciliati­on et d'arbitrage en cas de conflits du travail est fixé à lundi. Impossible de dire pour l'heure combien de séances seront nécessaire­s.

Unia et Migros autour de la table

«La délégation élue se réjouit de se retrouver enfin avec Unia à la même table que Migros, ce qui était la principale revendicat­ion du personnel depuis le début, déjà bien avant la grève», écrit le syndicat dans un court communiqué.

La procédure devant l'Office de conciliati­on garantit le traitement collectif du litige et empêche l'employeur d'exercer tout type de contrainte sur le personnel ayant participé à la grève, précise Unia.

Concrèteme­nt, une première équipe a repris le travail en milieu de matinée. Une autre a suivi à la mi-journée.

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