Plus de 200 élèves kidnappés au Nigeria
Un gang s’est emparé des enfants lors d’une attaque contre leur école. Les enlèvements de masse restent un problème majeur dans le pays
Le président du Nigeria a mobilisé hier les forces de sécurité pour retrouver plus de 200 élèves kidnappés par des hommes armés lors d’une attaque contre une école dans le nord-ouest, l’un des plus importants enlèvements de masse en trois ans dans ce pays. Au moins une personne a été tuée lors de l’attaque, ont dit des habitants.
C’est le deuxième événement de ce type en une semaine dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où des bandes criminelles lourdement armées ciblent régulièrement des victimes dans des villages, des écoles, des églises, ou sur l’autoroute, à des fins de demande de rançon.
Cet enlèvement survient quelques jours après un précédent kidnapping de plus de 100 femmes et enfants la semaine dernière dans un camp de déplacés dans l’Etat du Borno (nord-ouest) par de présumés djihadistes. Ces faits illustrent l’immense défi sécuritaire auquel est confronté le président Bola Ahmed Tinubu, au pouvoir depuis l’an dernier.
«J’ai reçu des informations des chefs de la sécurité sur les deux incidents, et j’ai bon espoir que les victimes seront secourues», a dit le président dans un communiqué où il ordonne aux forces de sécurité de traquer les ravisseurs. «La justice sera rendue de manière décisive», a-t-il promis.
Insécurité persistante
Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir en promettant, comme ses prédécesseurs, de s’attaquer à l’insécurité, alimentée par les groupes djihadistes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les Etats du centre.
Voilà près de dix ans, des djihadistes de Boko Haram avaient kidnappé plus de 250 écolières de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, suscitant un tollé international. Certaines d’entre elles sont toujours portées disparues.
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