La sécurité financière au coeur de la Journée des femmes à Berne
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a souligné vendredi qu’il y avait encore beaucoup à faire dans le domaine de l’indépendance pécuniaire
Le Palais fédéral a accueilli vendredi 350 femmes venues de toute la Suisse pour échanger autour du thème de l’indépendance financière. Invitées à l’initiative de la présidente du Conseil des Etats, Eva Herzog (PS/BS), les intervenantes ont évoqué les principales causes des inégalités de richesse entre hommes et femmes, ainsi que les possibles solutions.
Eva Herzog a appelé à poursuivre l’engagement en faveur de l’égalité. Elle a fait part de son émotion à la vue d’une salle du Conseil national remplie de femmes. «Ce qui nous réunit, c’est que nous savons qu’il ne va pas de soi d’être assises ici», a-t-elle déclaré.
La présidente du Conseil des Etats a rappelé que les femmes doivent être indépendantes financièrement pour pouvoir agir librement et décider de leur vie. Elle a ajouté que l’argent est synonyme de pouvoir et que les femmes sont capables de gérer l’argent, tout comme elles sont capables de gérer le pouvoir.
«Artisanes de leurs projets de vie»
Dans l’après-midi, les invitées ont pu rencontrer les anciennes conseillères fédérales Ruth Dreifuss, Ruth Metzler et Simonetta Sommaruga, ainsi que des entrepreneuses. Ce qui ressort de ces échanges, c’est la «profonde solidarité féminine» et «la volonté des femmes de ce pays à être les artisanes de leurs propres projets de vie», a déclaré Ruth Dreifuss à Keystone-ATS.
La présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, première femme à occuper ce poste, a aussi pris la parole. Elle a insisté sur le rôle essentiel que joue la lutte contre les inégalités entre hommes et femmes dans le développement durable, au même titre que l’action contre le changement climatique et l’établissement de l’Etat de droit.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a rappelé que les femmes gagnent en moyenne 1500 francs par mois de moins que les hommes.
Pour la ministre, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers: «Il y a encore beaucoup à faire pour que les femmes puissent mener une vie sûre et être indépendantes financièrement.»
■