Nouvelle enquête sur la Patrouille des glaciers
Des audits avaient été menés en 2020 par l’Inspection cantonale des finances, car les responsables de l’ASPdG se versaient d’importantes commissions. «Le Matin Dimanche» révèle que le Ministère public valaisan a décidé d’ouvrir une nouvelle procédure
Une nouvelle procédure a été ouverte par le Ministère public valaisan contre l’Association de soutien, de gestion et de promotion de la Patrouille des glaciers (ASPdG). C’est ce que révèle Le Matin Dimanche. «L’association de droit privé était chargée «de l’emballage de la course», soit en particulier le marketing, rappelle le journal. L’épreuve, elle, est organisée par l’armée et financée, donc, par les contribuables.» Plusieurs audits avaient été menés en 2020 par l’Inspection cantonale des finances, car les responsables de l’ASPdG se versaient d’importantes commissions, bénéficiaient de règlement des frais très avantageux et surfacturaient des frais à l’armée.
Vols VIP
«Les cinq membres du comité directeur, dont un chef d’office à l’Etat du Valais, s’assuraient de très juteuses rémunérations allant jusqu’à plusieurs centaines de milliers de francs par édition, poursuit l’hebdomadaire dominical. L’ASPdG gérait aussi les vols VIP en hélicoptère et comptait dans ses membres d’honneur d’anciens et actuels conseillers d’Etat valaisans.»
Cette nouvelle enquête indique que l’histoire n’est pas terminée. Même si, à la suite des audits, les autorités et les représentants de l’association avaient déclaré qu’«il n’y avait rien de pénal». En réaction, en 2021, l’ASPdG avait cédé sa place à une fondation dirigée par l’Etat valaisan à laquelle elle avait reversé 1 million de francs. «Il n’y a, à ce stade, aucune inculpation et c’est la brigade financière de la police cantonale qui travaille sur le sujet», précise
Le Matin Dimanche.
Contacté par le journal, l’avocat de l’association, Jean-Luc Addor, déclare que le comité directeur a «pris note» de l’ouverture de cette procédure et que «selon son appréciation, aucune infraction pénale n’a été commise par ses membres ou anciens membres».
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