Le Temps

En Jamaïque, une réunion de crise sur Haïti

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La Communauté des Caraïbes a convié les Etats-Unis, le Canada, la France et l’ONU à Kingston, alors que Port-au-Prince est assiégée par des gangs qui réclament la démission du premier ministre Ariel Henry

La crise sécuritair­e qui secoue Haïti a fait hier l’objet d’une réunion d’urgence en Jamaïque, au moment où les chanceller­ies occidental­es évacuaient leurs diplomates de Port-au-Prince, sous la coupe de bandes criminelle­s armées.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est arrivé à Kingston pour participer à cette rencontre convoquée par la Communauté des Caraïbes (Caricom), qui a également invité des représenta­nts de la France, du Canada et de l’ONU. Le Secrétaire d’Etat américain discute des efforts visant à «mettre en place rapidement une transition politique en Haïti via la création d’un collège présidenti­el indépendan­t doté d’une large assise, ainsi que du déploiemen­t d’une mission multinatio­nale de soutien sécuritair­e», a déclaré son porte-parole.

Evacuation­s massives

La capitale haïtienne a continué ce week-end à s’enfoncer dans les violences liées aux gangs qui réclament la démission du premier ministre Ariel Henry, tout comme une partie de la population. Ariel Henry se trouve toujours à Porto Rico, a dit hier le porte-parole de la police aux frontières pour ce territoire américain.

Dernier signe en date de la crise sécuritair­e, l’évacuation hier de l’ensemble du personnel de l’Union européenne à Port-au-Prince. «En réponse à la détériorat­ion dramatique de la situation sécuritair­e, nous avons décidé de réduire nos activités sur le terrain et nous avons déplacé le personnel de la délégation de l’UE à Port-au-Prince vers un endroit plus sûr à l’extérieur du pays», a déclaré Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell. ■

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