Finale européenne mal emmanchée pour le NUC
VOLLEYBALL Malgré une belle résistance, les Neuchâteloises se sont nettement inclinées devant les Italiennes de Chieri’ 76 hier à la Riveraine. Elles conservent une (petite) chance de renverser la situation dans une semaine à Turin
Cette fois, la marche semble un peu haute pour le Neuchâtel Université Club (NUC). Les protégées de Lauren Bertolacci ont perdu le match aller de la finale de la CEV Cup, deuxième des trois compétitions européennes de volleyball, contre les Italiennes de Chieri' 76 sur le score sans appel de 0-3 (23-25 13-25 24-26).
En théorie, elles conservent toutes leurs chances avant le retour, prévu le mercredi 20 mars à Turin: une victoire 3-0 ou 3-1 leur ouvrirait les portes d'un set décisif à 15 points. En pratique, il sera très compliqué de renverser la situation contre les cinquièmes du classement de ce qui est probablement le meilleur championnat du monde.
La défaite ne constitue pas une surprise. Tout le monde s'attendait à une équipe italienne de très haut niveau. Personne ne pensait en revanche que le bruyant public de la Riveraine puisse être égalé dans ses tribunes. Et pourtant: les tifosi de Chieri ont d'emblée déployé une animation de niveau européen qui a presque éclipsé le service (sous le filet) d'un certain Didier Cuche et les «Ici c'est Neuch!» des habitués. Voilà qui promet pour le match retour, dans une salle de Turin de 5000 places…
Bien sûr, c'est ce qu'il s'est passé sur le terrain qui comptait vraiment. Et le NUC a montré d'emblée un visage très conquérant. Les analyses ayant révélé la (très relative) faiblesse de Chieri en réception, consigne a été donnée d'appuyer les services au maximum. Cela a occasionné plusieurs fautes directes (quatre sur les cinq premiers points
Tout le monde s’attendait à une équipe italienne de très haut niveau
italiens) mais permis de faire douter les visiteuses. Un peu. Elles ont pris l'avantage pour la première fois à 20-21 pour ne plus le perdre et remporter la première manche 23-25 alors que le NUC semblait déployer son meilleur volleyball. Dur pour le moral. Comme souvent dans ce genre de situation, il fut difficile d'enchaîner. Impériales durant le premier set, les Américaines Tessa Grubbs et Maddie Haynes ont commencé à commettre des fautes. Les services se sont faits à peine plus tendres: moins de fautes commises certes, mais moins de pression à gérer pour Chieri, qui en a profité pour accélérer le jeu. Ses attaquantes se sont souvent retrouvées face à un bloc désordonné, le terrain grand ouvert pour conclure. Le deuxième set fila en un instant: 13-25.
La dernière fut de nouveau plus disputée. Les Neuchâteloises résistèrent vaillamment, le public se leva pour chaque point marqué, mais cela ne suffit pas. Il reste une semaine à Lauren Bertolacci et ses joueuses pour fomenter un miracle.
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