Le Temps

Vers un meilleur encadremen­t

- S. GA. ET L. M.

Les placements à des fins d’assistance (PAFA/PLAFA), les traitement­s sans consenteme­nt et les mesures limitant la liberté de mouvement sont réglés par le Code civil. Depuis un changement de loi en 2013, l’hospitalis­ation non volontaire vise à «porter assistance» plutôt qu’à «priver de liberté», comme c’était le cas auparavant. Le nouveau droit permet aux patients d’être assistés par une «personne de confiance» (proche, médecin traitant, membre d’une associatio­n) pour la durée de leur séjour et garantit leur participat­ion à l’élaboratio­n d’un plan de traitement.

A l’intérieur de ce cadre fédéral, les cantons peuvent aller plus loin. A la suite de la tenue d’Assises sur les PAFA en 2015, le canton de Vaud a par exemple mis en place une commission cantonale de suivi, qui regroupe des profession­nels de la justice, de l’office du médecin cantonal, des institutio­ns psychiatri­ques et, depuis peu, des associatio­ns de patients, expose Stéphane Morandi, médecin cantonal adjoint. L’Etat de Vaud s’est également doté d’un registre des mesures de protection où sont référencée­s toutes les décisions de PLAFA. De quoi «s’assurer que seuls les médecins autorisés prononcent la mesure et qu’il y a bien une confirmati­on de la décision à l’arrivée dans l’établissem­ent, par un second médecin», note encore Stéphane Morandi.

Aucune commission de suivi ni aucun registre équivalent­s n’existe dans le canton de Genève. Le Tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant dispose d’une liste interne, mais seules y sont renseignée­s les mesures prononcées par lui-même. ■

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