Le ski alpin scrute le ciel
Tant chez les hommes que chez les femmes, un entraînement officiel de descente a pu être organisé hier à Saalbach. Cela ne garantit pas que les épreuves de vitesse des finales se dérouleront comme prévu
Cyprien Sarrazin contestera-t-il le titre de meilleur descendeur de l’hiver à Marco Odermatt? Lara Gut-Behrami complétera-t-elle sa collection de globes de cristal de deux nouvelles pièces? Le suspense est total avant les dernières courses de vitesse de la saison, prévues vendredi (super-G féminin et masculin), samedi (descente féminine) et dimanche (descente masculine) à Saalbach. Mais une autre question se pose au préalable: les courses pourront-elles avoir lieu?
Sarrazin de retour en forme
On a pu s’en rendre compte le week-end dernier avec les épreuves techniques des finales de la Coupe du monde: la neige se fait rare dans la station autrichienne située à 1000 mètres d’altitude. Slaloms et géants ont pu se dérouler sur une piste travaillée à grand renfort de sel. Mais, depuis, les conditions météo ne sont d’aucune aide pour les organisateurs. Chaque jour, la température dépasse allègrement les 10 °C dans l’après-midi. Jeudi, il devrait pleuvoir. Beaucoup. Et ce week-end, il n’est pas impossible qu’il neige – ce ne serait plus une bonne nouvelle à ce stade.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le mercure a bien voulu basculer en négatif le temps de redonner un petit coup de froid à la neige. Il a ainsi été possible de lancer un entraînement de descente, nécessaire du point de vue réglementaire pour qu’une épreuve puisse avoir lieu. Les hommes ont débuté à 9h, les femmes à 10h15. Différents médias rapportent que les conditions s’étaient alors déjà dégradées à cette heure pourtant pas si avancée. Ce week-end, les descentes sont agendées plus tard, à 11h15. Et vendredi, le super-G masculin devrait se disputer à 11h30, après le passage des femmes dès 10h.
L’optimisme quant à la tenue des courses doit donc être mesuré. Sur le plan sportif, les entraînements ont surtout permis aux outsiders de se gonfler le moral. De retour de blessure, Cyprien Sarrazin a signé le deuxième meilleur chrono, derrière le Suisse Stefan Rogentin, tandis que les Autrichiennes Cornelia Hütter et Stephanie Venier se sont montrées plus rapides que Lara Gut-Behrami, qu’elles peuvent encore espérer priver du globe de la descente.
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