De WikiLeaks à la Cour de Londres
2010: révélations et mandat d’arrêt
En juillet, la presse publie 70 000 documents confidentiels sur les opérations de la coalition internationale en Afghanistan diffusés par le site WikiLeaks. Quelque 400 000 rapports concernant l’invasion américaine en Irak sont publiés en octobre puis, un mois plus tard, le contenu de 250 000 câbles diplomatiques américains.
2011: assignation à résidence
Julian Assange se livre à la police britannique le 7 décembre 2010. Il est détenu neuf jours puis assigné à résidence.
2012: réfugié à l’ambassade d’Equateur
Le 19 juin, il se réfugie à l’ambassade d’Equateur et demande l’asile politique. Quito le lui accorde en août puis exige en vain un sauf-conduit de Londres pour qu’il se rende en Equateur. Julian Assange restera cloîtré dans l’ambassade.
2019: arrestation et condamnation
Le 2 avril, le président équatorien Lenin Moreno, en rupture avec son prédécesseur, affirme que Julian Assange a violé l’accord sur ses conditions d’asile. Le 11, la police britannique l’arrête dans l’ambassade en vertu d’une demande d’extradition américaine. Le 23 mai, la justice américaine l’inculpe de 17 nouveaux chefs en vertu des lois anti-espionnage.
2020: refus d’extradition
Le 24 février 2020, la justice britannique commence à examiner la demande américaine d’extradition. Le 4 janvier 2021,elle rejette la demande, estimant que les conditions d’incarcération aux Etats-Unis posent un risque de suicide.
2021:annulation en appel du refus d’extradition
Le 10 décembre, la Haute Cour de Londres annule en appel le refus d’extradition. Le 20 avril, le Tribunal de Westminster Magistrates à Londres rend officiellement une ordonnance d’extradition. L’Australien fait appel de cette décision le 1er juillet 2022.
2022: possibilité d’un dernier recours
En novembre, cinq grands journaux puis le premier ministre australien appellent les Etats-Unis à abandonner les poursuites. Deux jours d’audience sont organisés en février 2024 à la Haute Cour de Londres pour examiner la possibilité d’accorder à Julian Assange un dernier recours.
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