Quelques incontournables des salons horlogers à Genève
Plusieurs centaines de marques exposent leurs nouveautés à Genève. Jusqu’à dimanche sur les salons secondaires et jusqu’à lundi sur l’événement principal, Watches and Wonders, à Palexpo. Nos conseils sur ce qu’il ne faut surtout pas manquer
Choisir, c’est renoncer. Les amateurs d’horlogerie vont le constater d’eux-mêmes. A moins de courir, il sera impossible de faire le tour de tout ce qu’il y a à voir à Genève sur les derniers jours des salons (Time to Watches ferme dimanche, Watches and Wonders ferme lundi). Nous avons tenté de faire le tour en un jour.
La journée commence par Watches and Wonders. Il faut arriver tôt. Les portes ouvrent à 8h30. Une fois son entrée validée, le visiteur passe par le portique de sécurité et les bagages sont scannés. Les couloirs sont larges et baignent dans un camaïeu beige crème. Son feutré, ambiance sobre et luxueuse. On perd vite le sens de l’orientation. Le salon est parsemé de stands d’information.
Marques grand public à l’étage
Watches and Wonders ne regroupe pas seulement le sommet de l’industrie horlogère, il reflète la pluralité de l’offre. Le visiteur peut se laisser porter par ses pas s’il lui chante, il n’y a ici que des fabricants d’exception. Nous ne nous attarderons pas sur les incontournables du luxe: Rolex, Cartier, Patek Philippe, Chopard, Hermès, Chanel. Certains stands ont misé sur le spectaculaire. IWC a construit une mer synthétique et une lune géante. Les nouveautés sont exposées en dessous. Hermès s’est taillé un décor artistique dans de grandes formes peintes. Mais la visite qu’il ne faut en aucun cas manquer est Van Cleef & Arpels. Une végétation gullivérienne se déploie dans une lumière changeante, de l’aube au crépuscule, ouverte d’alcôves à voûtes papillonnant d’or. Le clou se trouve au centre: deux automates, féeries mécaniques, «Apparition des Baies» et «Bouton d’or». En sortant par la gauche, pensez à poser un oeil sur les montres à secret (des pièces joaillères qui cachent une montre).
A l’étage Mezzanine se trouvent quelques marques plus grand public. Raymond Weil dispose très sobrement ses nouveautés. Celles de Norqain se dégustent dans des igloos futuristes. Pour le dessert, l’allemand Nomos présente 31 variations de couleurs de son best-seller, la Tangente.
L’espace Carré des horlogers est indispensable. Il y a là quelques représentants de la crème des indépendants. Ferdinand Berthoud pour se plonger dans la chronométrie. Rudis Sylva pour les savoir-faire des Franches-Montagnes. Moser & Cie et Hautlence pour l’audace contemporaine – dont une montre concept à ne pas louper: Hautlence Retro Vision (reproduction miniature d’une radio en bakélite des années 1930).
Un foyer de contrastes
Time to Watches est une occasion de découvrir quelques jeunes marques en pleine ascension
Il est temps de partir en ville. Direction Time to Watches, quartier des Charmilles. S’y rendre n’est pas simple, mais le trajet repose les pieds. Sur place, le visiteur découvre une sélection plus hétéroclite qu’à Palexpo. Il y a là une cinquantaine de marques, dont quelques jeunes montants, les neuchâtelois BA111OD et Elka, les français Yema et Utinam (horloges), le chinois Behrens, l’allemand Sinn (ancienne marque encore peu connue en Suisse) et le viennois Carl Suchy & Söhne. Une pièce maîtresse se trouve dans une salle annexe: l’horloger Vincent Calabrese, créateur de l’Académie horlogère des créateurs indépendants (AHCI), expose sa collection personnelle – une rareté.
Prochaine étape les hôtels de la rade, où se trouvent plus d’une centaine de fabricants. Le Beau-Rivage est un bon point d’atterrissage. Un touk-touk fait la navette. Par forte affluence, c’est le bazar de Moulinsart. Au rez-dechaussée, une grande salle regroupe le néovintage sino-suisse: Baltic, Furlan Marri, Nivada Grenchen, Vulcain. Mais tout l’hôtel est un palais des découvertes, foyer de tous les contrastes. Le visiteur sera bien inspiré de monter dans les étages, où les prix grimpent avec l’ascenseur. Au dernier se perche Greubel & Forsey.
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