Le groupe de confiance a rendu son rapport
En fin d’année, le Conseil d’Etat avait autorisé le groupe de confiance, saisi par plusieurs fonctionnaires, à investiguer les allégations sur le management de Pierre Maudet. Strictement confidentiel, son rapport a été remis au gouvernement, dont la délégation RH, composée de Nathalie Fontanet, Anne Hiltpold et Carole-Anne Kast, doit se déterminer sur les recommandations émises.
Une source explique que le rapport comporte «à boire et à manger»: «Les faits problématiques sont mis sur le même plan que des griefs anecdotiques et irrecevables de fonctionnaires.» Il valide ce que Le Temps racontait en décembre et en janvier, décrivant des humiliations et des réorganisations permanentes. Etonnamment, il dit aussi, en substance, qu’un haut fonctionnaire doit pouvoir rester dans sa zone de confort, ce qui ne correspond pas aux exigences du cahier des charges de tels postes.
A la suite des départs annoncés ou déjà effectifs de quatre des principaux cadres du Département de la santé et des mobilités (DSM), Le Temps a appris que la directrice du service juridique de l’Office cantonal de la santé (OCS) est en arrêt maladie depuis plusieurs mois. «Il s’agit d’une personne clé», précise un fonctionnaire. Cet arrêt s’ajoute à celui de la médecin cantonale, Aglaé Tardin, depuis le mois de décembre. «Elle ne reviendra pas», croit savoir cette même personne. Excédé par ce climat, le secrétaire général, Jean-Christophe Bretton, a notamment obtenu sa mutation. Pierre Maudet a fait nommer en remplacement Dragana Straus, qui prendra ses fonctions le 1er mai.
Le DSM, qui ne commente pas les cas individuels, signale que le taux d’absence pour maladie à l’OCS est «parfaitement stable» ces derniers mois, oscillant entre 7,81% en décembre et 8,14% en mars. C’est inférieur au taux observé l’an dernier au Département de la cohésion sociale et équivalent à celui du Département de l’économie et de l’emploi. ■