Au LHC, ne rien changer avant de tout changer
Battus une troisième fois à Zurich jeudi, les Lausannois devront impérativement trouver la recette pour gagner une fois à l’extérieur. Mais avant cela, il faudra gagner ce samedi à Malley avec la même méthode qui a fait ses preuves jusqu’ici
XCette finale des play-off de National League est folle, au sens de la définition de la folie que donnait Albert Einstein: faire toujours la même chose et en espérer des résultats différents. Jeudi soir, les Lausannois sont repartis battus de la Swiss Life Arena pour la troisième fois depuis le 17 avril, date du début de cette série contre les Zurich Lions.
Pour la troisième fois, ils n’ont pas su marquer durant leur temps fort (les cinq premières minutes du match, cette fois) et pour la troisième fois ils ont perdu le match sur un temps faible. Ils ont ainsi encaissé deux buts en trois minutes dans le deuxième tiers de l’acte I (2-1), deux buts en 87 secondes dans le deuxième tiers de l’acte III (4-2), deux buts en 51 secondes dans le deuxième tiers de l’acte V (3-0). Tous marqués entre la 29e et la 39e minute.
Malgré cela, les joueurs du LHC envoyés au-devant des médias jeudi assuraient dès la fin de la rencontre ne plus penser à cette défaite. Ils ne voulaient se concentrer que sur les détails à améliorer et disaient leur hâte de rejouer samedi. Mais si rien ne change, ils pourront bientôt sortir du vestiaire en se réjouissant déjà d’attaquer la saison prochaine.
Chassé-croisé
Dans ce chassé-croisé, l’avantage de jouer à domicile est prépondérant mais de différentes manières. Dans le cas de Zurich, il porte notamment sur la capacité à tirer profit d’une particularité du règlement, le «match up» qui, après un arrêt de jeu accorde à l’équipe recevante la possibilité d’envoyer en deuxième ses joueurs sur la glace, et donc de choisir la ligne la plus adaptée à l’adversaire.
Dans le cas de Lausanne, c’est bien sûr le poids du public qui est déterminant. Sans doute est-ce dû à la configuration de la patinoire, une ellipse parfaite qui crée une unité entre tous les supporters; peut-être est-ce accentué par le fait que les chants lancés par les ultras sont peu élaborés et connus de tous; la Vaudoise aréna est la seule enceinte sportive de Suisse où absolument tous les spectateurs crient et chantent.
La Vaudoise aréna est la seule enceinte sportive de Suisse où absolument tous les spectateurs crient et chantent
«L’ambiance est réellement exceptionnelle. Ils nous poussent, c’est certain», soulignait Andrea Glauser mardi soir. L’ironie a voulu que ce même Glauser a réveillé la Swiss Life Arena d’Altstetten jeudi en exagérant une blessure. «Les gens étaient tellement en colère qu’ils ont mis de la vie dans la patinoire et cela a donné de l’énergie aux joueurs, qu’ils se sont transmise entre eux», expliquait l’entraîneur zurichois Marc Crawford.
Si la série est serrée, les rencontres finissent toujours par basculer d’un côté ou de l’autre. Aucune n’est encore allée en prolongation, mais ce sera peut-être pour samedi soir. ■