Les enfants «ciblés» pour le changement
Une étude internationale dirigée par l’Université de Lausanne montre l’importance de sensibiliser les enfants pour une modification de comportements
Les interventions qui visent le changement des comportements environnementaux sont plus efficaces chez les enfants que chez les adultes. Il est toutefois recommandé d’intervenir le plus tôt possible, leur efficacité diminuant avec l’âge, selon une étude internationale dirigée par l’Université de Lausanne (Unil).
Les adultes constituent la cible principale des études sur le changement de comportements environnementaux. On observe néanmoins que ces derniers sont souvent freinés par une multiplicité de motifs, a indiqué mercredi le Centre d’impact et d’action climatique Climact. Selon cette recherche, la motivation à réduire sa consommation est généralement plus faible que celle visant à maintenir un bon niveau de confort, et ce malgré la prise de conscience des problèmes de surconsommation.
Les résultats montrent que les habitudes, les idéologies, les investissements sont autant de raisons qui les retiennent dans le changement de comportement. Les enfants sont par contre plus réceptifs aux initiatives favorisant les comportements environnementaux positifs. L’équipe scientifique a analysé différents types d’interventions menés auprès des jeunes, afin de vérifier lesquels favorisent des effets à plus longue durée.
«Nous avons d’abord retenu deux catégories, à savoir l’éducation à l’environnement et l’influence sociale. Deux autres catégories ont émergé lors de la recherche documentaire: les écoécoles et les interventions basées sur des processus qui combinent plusieurs principes théoriquement distincts», explique Fabrizio Butera, professeur à l’Institut de psychologie de l’Unil. Ces travaux sont publiés dans le Journal of Environmental Psychology. Des scientifiques de l’Université de Genève, de la Haute Ecole pédagogique vaudoise et de l’Université de Ferrare (I) y ont également contribué.
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