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LES BANQUIERS PEUVENT SE RHABILLER

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Que de rumeurs en cette rentrée autour de la banque UBS. Un jour je fusionne, un autre jour j’achète un ou deux concurrent­s étrangers, la semaine suivante, je me tiens calme. Et un mois plus tard, on passe à une autre rumeur. Mais les mauvaises langues peuvent se taire, une belle coutume restera toujours au sein de la banque, le dresscode, soit le code vestimenta­ire. Un must helvétique, une pure satisfacti­on nationale.

Car les employés d’UBS sont beaux. Pas juste élégants. Ils sont beaux. Parfois, je m’invente un achat immobilier au bord du lac Léman rien que pour profiter d’un moment privilégié et personnel avec un conseiller de l’établissem­ent aux trois clés. Ce sont des instants si rassurants.

Aucune mauvaise surprise ne peut arriver. La chaussure sera noire et polie (elle aussi), la chemise sera blanche immaculée, le costume ou la jupe gris foncé ou noir. Et surtout, la cravate ou le foulard scintiller­ont d’un rouge éclatant, tout droit inspiré de notre drapeau national. Alors quand on apprend que la cravate pourrait bientôt disparaîtr­e du buste de certains employés liés à la clientèle, un monde s’écroule. Cela ne peut être qu’une fake news lancée par un procureur américain ou une rumeur introduite par un établissem­ent concurrent jaloux et envieux.

Moi, je me refuse d’y croire. Et pourquoi pas imposer des intérêts négatifs sur nos magots ou multiplier par plus de dix certains tarifs de gestion de fortune tant qu’on y est? La bonne blague!

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Edouard Bolleter Journalist­e

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