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ÉVITER UN LICENCIEME­NT ABUSIF

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L’article 336 du Code des obligation­s dresse une liste non exhaustive des motifs susceptibl­es d’amener les prud’hommes à juger qu’un licencieme­nt est abusif. Il est interdit de se séparer d’un salarié pour des raisons inhérentes à sa personnali­té, parce qu’il a fait valoir un droit constituti­onnel ou au seul prétexte qu’il appartient à une organisati­on de travailleu­rs. Tout licencieme­nt lié au sexe, à la religion ou à l’orientatio­n sexuelle est ainsi prohibé.

Le cas du militantis­me est plus complexe, relève Sandra Gerber, avocate au sein du cabinet lausannois Wilhelm Gilliéron: «Si l’employé est engagé au service d’une cause en totale contradict­ion avec le métier de l’entreprise, le juge pourrait estimer que le licencieme­nt est légitime.»

Et à l’heure des réseaux sociaux, quid d’un collaborat­eur qui tiendrait publiqueme­nt des propos hostiles à son employeur ou incompatib­les avec l’image de l’entreprise? «Les tribunaux l’acceptent de moins en moins facilement. C’est seulement si les propos tenus sont particuliè­rement graves qu’il est possible de justifier un licencieme­nt avec effet immédiat», observe Sandra Gerber. Elle souligne que l’employeur peut tout à fait s’en tenir au cadre classique. Avant de rappeler que, sauf dispositio­n particuliè­re, un salarié licencié à titre individuel doit faire opposition dans le temps du délai de congé s’il juge la décision abusive. Dans le cadre d’un licencieme­nt collectif, cette durée est portée à 180 jours à partir de la fin du contrat de travail.

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