Speedwings, Acrotec, Bonhôte, groupe Gassmann, groupe Mengis, etc.
L’entreprise de jets privés de Damien Piller vend ses sept avions et se concentrera désormais sur les services aéroportuaires dans un Payerne Airport qui se pose des questions sur son avenir.
La halle de Payerne Airport est gigantesque et flambant neuve. Mais elle sonne bien vide en l’absence de ses principaux locataires, les avions de la compagnie privée Speedwings. Celle-ci, propriété de l’homme d’affaires fribourgeois Damien Piller, vient de vendre à l’opérateur helvétique Sparfell Aviation Group ses activités d’opérations aériennes en Suisse, en Autriche et en France, comme l’indique le quotidien fribourgeois La Liberté.
Si l’on comprend aisément ces raisons «pandémiques», qui touchent tout le secteur aérien de tourisme et d’affaires, on ne peut s’empêcher de se faire du souci pour l’avenir de l’écrin aéroportuaire de Payerne. Car si Sparfell Aviation Group a repris les 32 emplois et les sept avions de Speedwings, elle les transfère en majorité dans sa base genevoise. Seuls sept collaborateurs resteront à Payerne Airport, où Speedwings ne gardera que ses activités liées à l’aéroport régional, en proposant l’accueil des passagers et des équipages transitant par Payerne, la mise à disposition de hangars et de bureaux, le service aux avions et la vente de vols.
Fort bien, mais pour qui? Damien Piller, qui a financé une grande partie de la construction de l’aéroport de Payerne, soit 27 millions de francs sur une facture de 32 millions, se veut rassurant dans les médias. «Le domaine de l’aviation est fortement touché par la pandémie. Nous avons ainsi cherché les meilleures solutions possible et avons trouvé en Sparfell un partenaire qui nous permettra de nous concentrer sur nos activités à Payerne.» Selon les défenseurs du site vaudois, environ une centaine de clients sont encore actifs à Payerne, qui offre 1600 destinations en vol direct.
Les principaux utilisateurs potentiels sont des gens d’affaires de la région, dans un rayon d’environ 50 kilomètres, souhaitant économiser du temps. Guillaume Chassot, directeur de l’aéroport payernois, estime même que la vente de Speedwings à Sparfell Aviation Group ne devrait pas toucher le nombre de vols à Payerne. L’espoir reste donc de mise.