Edito
Le mot du rédacteur en chef
Et si la Suisse devenait le leader mondial de l’innovation alimentaire? L’initiative Swiss Food & Nutrition Valley, lancée par Fathi Derder en début d’année au WEF avec le soutien actif du canton de Vaud, de l’EPFL, de l’EHL et de Nestlé, ouvre la voie à cette ambition qui s’avère des plus légitimes tant l’écosystème local semble parfaitement taillé pour imaginer la nutrition de demain.
Professeurs, chercheurs, entrepreneurs, agriculteurs, éleveurs, créateurs de start-up, investisseurs, la Suisse dispose effectivement de tous les atouts pour se positionner en tête des pays les plus innovants dans ce secteur. Sans oublier l’appui des autorités publiques, également acquises à l’idée de révolutionner une branche qui pèse déjà lourd dans l’économie helvétique.
Chaque année, 2,6 milliards de francs sont investis dans l’innovation alimentaire. La Suisse compte 51 000 exploitations agricoles,
230 000 emplois sont directement liés au food et nos exportations de denrées alimentaires et boissons atteignent 8,9 milliards par an. Et les perspectives s’annoncent prometteuses. Ainsi, dans le domaine des substituts de viande, dans lequel de nombreuses sociétés suisses sont actives, le marché mondial pourrait atteindre 140 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici dix ans.
La Suisse doit tout mettre en oeuvre pour s’imposer comme un acteur majeur d’une alimentation plus saine, plus respectueuse de l’environnement et produite en suffisance. Et vite. La Terre comptera bientôt 10 milliards d’êtres humains qu’il s’agira de nourrir sans détruire davantage les richesses de cette belle planète.