«NOUS DEVONS TOUS ET TOUTES NOUS ENGAGER POUR LA DÉMOCRATIE»
Florian Wußmann est chef de projet pour l’atelier pratique sur la démocratie au sein de l’équipe de Lucerne Dialogue. Dans cet entretien, il explique ce que le projet apporte concrètement.
Qu’est-ce que l’atelier pratique sur la démocratie?
Tout est dans le nom: il s’agit d’apporter, dans la pratique, une contribution en matière de préservation de la démocratie en Suisse et en Europe. Et ce, de manière tangible, concrète et directe, c’est-à-dire qu’il ne suffit pas de penser, il faut aussi agir. Pour ce faire, nous organisons un Basecamp auquel participent 50 jeunes originaires de divers pays européens et élaborons ensemble des projets facilement réalisables, destinés à être mis en oeuvre par la société civile et le secteur économique.
En quoi ce travail se distingue-t-il d’autres offres du même ordre?
Il s’agit pour nous de mettre sur pied des projets réalisables soutenus par des «investisseurs et investisseuses». Le point fort du programme consiste donc en une session organisée pendant la rencontre annuelle. A cette occasion, les personnes qui participent au Basecamp présentent leurs projets au public, qui se compose principalement de cadres et de décisionnaires du secteur économique. Nous visons à responsabiliser l’entrepreneur. Lucerne Dialogue n’est pas une plateforme pour exprimer son mécontentement à l’égard du système en place, mais plutôt un lieu de rencontre pour les responsables qui ont la volonté d’agir et d’apporter leur contribution.
Sur quoi se base le travail réalisé dans le cadre de l’atelier pratique?
Nous avons élaboré une méta-étude, qui forme la base de la problématique à aborder dans le cadre de l’atelier pratique. Cette étude se focalise sur les facteurs de risque qui représentent un défi pour les démocraties européennes. Il est intéressant de constater que plusieurs défis communs à toutes les démocraties libérales européennes se dégagent clairement, en dépit des différences culturelles.
Vous recherchez des investisseurs mais pas forcément des bailleurs de fonds. Qu’est-ce que cela signifie?
En premier lieu, nous ne souhaitons pas développer des projets qui pourraient être simplement mis en oeuvre au moyen d’un financement, mais plutôt des solutions qui se basent sur des idées soutenues par l’économie et la société. Nous voyons des possibilités en matière de coaching pour l’équipe de projet ou dans la mise à disposition de ressources, par exemple par le département marketing pour le développement d’une campagne. Parfois, l’accès à notre propre réseau suffit. Si un soutien financier en résulte, ce sera bien sûr une grande joie.
Quels sont les objectifs visés par Lucerne Dialogue avec l’atelier pratique sur la démocratie?
Nous voulons assumer notre responsabilité en tant que partie intégrante de la société. La vision de Lucerne Dialogue est celle d’une Europe forte. Lors de la rencontre annuelle, nous réunissons diverses nationalités, générations et disciplines. Nous offrons ainsi une plateforme qui permet de tirer profit du potentiel et des opportunités disponibles. Et pas seulement avec de belles paroles, mais aussi avec des actes, et donc des effets tangibles. Nous voulons être une plateforme à fort impact.