Sur les traces des Chiens du Nord
Simples barbares pour certains, intrépides explorateurs pour d’autres, les Vikings ne cessent de fasciner, au même titre que les Grecs ou les Romains. A Fribourg, une troupe a décidé de faire revivre à sa façon cette civilisation aujourd’hui disparue.
Les minutes s’égrainent. Lentement. Pesamment. Comme cette fine pluie de novembre déposant des perles d’eau sur les aiguilles de sapins trop lasses et les branches de hêtres trop frêles pour les retenir. Le chant des oiseaux s’est tu lorsque les derniers rayons du soleil ont disparu. Seule l’odeur âcre de la boue parvient à mes narines tandis que la clairière dans laquelle je me trouve plonge peu à peu dans l’obscurité. Vissé sur ma tête, mon hjálmr, sorte de casque en fer, m’empêche de voir précisément les silhouettes qui me font face. Sous leurs épaisses protections de cuir et de mailles, elles sont imposantes et hostiles. Les regards en ma direction ne présagent rien de bon… Je souffle, je halète, je tremble. Les contourner me semble impossible, s’enfuir n’est plus une option envisageable. Tenant fermement mon bouclier, je prie pour que mon épée à double tranchant ne se brise pas au premier assaut. Vopen, «en garde», vocifère mon compagnon d’armes collé à mon épaule. Fram, «en avant», ajoutet-il après quelques secondes. La bataille s’engage...
Chaque mois, hiver comme été, les bois fribourgeois sont le théâtre d’un bien étrange spectacle mêlant vocables insolites et éclats de fer. Un retour dans le temps, dix siècles plus tôt, à une époque où les Vikings, civilisation scandinave aussi valeureuse que féroce, partaient à la conquête de l’europe, du Groenland et de l’amérique. Une disparition brutale les a consacrés au rang de mythe au même titre que les Grecs ou les Romains. Depuis, de nombreux passionnés ont repris
le flambeau pour rallumer la flamme et partager cet héritage. A Fribourg, ils se surnomment Harald drekihúð, Asulf, Valdís, Hrimnir et Jorulf. Réunis autour d’une identité commune, ils forment la troupe des Chiens du Nord. « Mon expérience viking initiale remonte à 2013, m’explique Harald drekihúð lors de notre première rencontre. Après avoir exploré la période des Templiers, j’étais à la recherche d’un mode de vie plus proche de mes attentes. Fasciné depuis l’enfance par les sagas de Snorri Sturluson (11791241), sorte d’homère du Nord, j’ai alors fondé les Loups d’azgard avec Thorvald, un ami qui était alors le jarl, terme désignant le chef de la troupe en langues scandinaves. Deux années ont passé et nous avons décidé avec Asulf de tourner la page pour constituer les Chiens du Nord. On voulait conserver cette image du froid en l’alliant à un animal à la fois fidèle et intrépide.»
Paradoxalement, le débit de la voix de celui qui s’est volontairement surnommé «Peau de Dragon» ( drekihúð, en vieux norrois) est posé lorsqu’il évoque son passé, donnant l’impression de peser chaque mot pour davantage de sincérité. Si ses cheveux blonds et sa barbe claire lui donnent l’allure d’un Suédois, son accent trahit ses origines fribourgeoises. Plus que ses paroles, ce sont les nom- breux tatouages couvrant ses avantbras qui montrent l’étendue de sa passion. «Il y a une dimension symbolique dans ces dessins: effrayer mes adversaires, invoquer la chance ou me protéger contre la magie noire. Ce sont des traits de ma personnalité», glisse le grand gaillard, sourire en coin.
A l’abri des regards indiscrets, les Chiens du Nord ont installé leur campement dans une forêt proche de Villars-sur-glâne. Avec ses arbres culminant à une dizaine de mètres et une végétation verdoyante, l’endroit revêt un certain charme. En son coeur, un totem de bois sculpté en l’honneur de Týr, dieu du ciel et de la guerre dans la mythologie nordique. De part et d’autre, deux abris remplis de foin qui auraient pu accueillir du bétail au temps des Vikings. Une cabane construite à la force des bras surplombe le tout avec, à l’intérieur, une grande table de banquet permettant de reconstituer les festins d’antan, ainsi qu’une mezzanine pour se reposer lorsque l’alcool a trop coulé. Pour peu, on s’y croirait sauf la présence d’un vulgaire graffiti laissé par des squatters...
Car ici, le XXIE siècle n’existe pas. Les smartphones ne sont pas collés à la main, le bitume n’a pas remplacé la terre et la seule source de lumière provient des bougies.
Agés d’une trentaine d’années, les cinq membres des Chiens du Nord sont bûcheron, technicien en radiologie, étudiant ou employés de commerce. Mon intégration parmi ces Vikings des temps modernes passe obligatoirement par une tenue appropriée. «Composée principalement de laine, de lin et de cuir», détaille calmement Hjalmur, membre depuis plus de dix ans des Gardiens du Fleuve en Valais, autre troupe viking active en Suisse. Ce tapissier décorateur de profession à la longue chevelure noire et au regard perçant vient parfois se battre chez ses voisins romands. Des combats dont je ne vais pas tarder à découvrir l’intensité et la subtilité des mouvements.
Mais avant cela, il faut savoir observer. Regarder pour mieux imiter. Par de grandes accolades, les Chiens du Nord accueillent tour à tour leurs hôtes: Hjalmur ainsi que trois Jurassiens qui ont fait le déplacement avec l’intention de fonder eux aussi un jour leur propre troupe. Imposant, le teint hâlé et les cheveux rasés au centimètre, Asulf, cofondateur des Chiens du Nord, prend le temps de leur exposer l’équipement nécessaire. Ses paroles sont précises, allant directement à l’essentiel. «Si vous voulez vous faire respecter lors des camps, il va falloir investir dans les matières premières utilisées par les Vikings. Seules les protections des tibias peuvent être en plastique vu qu’elles sont cachées sous le pantalon en lin ou en laine suivant la saison. Pour l’armure, deux choix s’offrent à vous: une cotte de mailles ou rembourrée de laine. La première limite la rapidité de vos mouvements, la seconde est moins coûteuse mais plus fragile.»
Qu’ils soient Chiens du Nord ou Gardiens du Fleuve, leur connaissance des nombreux mystères de cette civilisation est impressionnante. Ils maîtrisent sur le bout des doigts les subtilités de ce mode de vie ancestral, ne se cantonnant pas uniquement aux représentations de la série télévisuelle Vikings. «On ne cherche pas à faire de la simple figuration, mais à reconstituer leurs traditions et à reproduire les techniques de combat qu’ils ont développées, précise Harald drekihúð tandis qu’il enfile son casque. Enfin ça, tu vas le voir quand on va commencer à se battre.» A contre-courant du mythe entourant la tenue de combat des guerriers scandinaves, véhiculé par le clergé catholique dès la fin du VIIE siècle pour diaboliser les Vikings, son hjálmr n’est pas à corne. Arrondi, sans artifice, le poids du temps et les combats répétés ont terni l’éclat du métal brut laissant apparaître ça et là des traces de rouille. De son nez
à ses épaules, une cotte de mailles le protège contre la pointe des épées ennemies.
Le mien, celui d’un des Gardiens du Fleuve dont j’ai hérité pour la journée, ressemble à celui d’harald drekihúð, sans cotte de mailles et à la différence qu’il s’enfonce sur ma tête à chaque mouvement, me plongeant dans une obscurité quasi totale. Embêtant pour frapper son adversaire et esquiver ses coups… Jamais à court d’idées, Hjalmur me conseille d’intercaler ma fine écharpe entre mes cheveux et mon couvre-chef pour en ajuster la taille. Le réglage effectué, je suis immédiatement saisi par la vitalité que me procure cette protection de fer. Le froid qui picote mes joues me revitalise. Lentement, ma main droite saisit la poignée de la lame à double tranchant, légère, que je fais maladroitement virevolter dans les airs. Ma seconde main glisse dans la poignée en cuir du bouclier, le buklari. Elle se bloque à l’intérieur pour qu’il ne m’échappe pas sous les coups des ennemis. Je suis prêt à me battre… «Avance vers moi, m’ordonne Hjalmur positionné à quelques mètres des Chiens du Nord qui ont commencé l’échauffement par des duels. Bon, avant de nous affronter, je vais te donner quelques conseils pour ne pas te blesser ou pire, nous blesser… Tu dois toujours porter des coups verti- caux avec ton épée, du ciel vers la terre. Même si la pointe n’est pas aiguisée, tu ne dois jamais viser directement l’ennemi. Pense à protéger ton bras d’attaque derrière le bouclier et à faire des mouvements vifs quand tu veux porter ton coup.»
Je m’exécute tel un boxeur amateur seul sur son ring. J’enfonce mes pieds dans la boue tout en fléchissant mes jambes pour être plus dynamique. Attaque, défense, attaque, défense… Je tente de coordonner les différentes parties de mon corps pour garder une certaine maîtrise dans mes enchaînements. Tandis que j’essaie de trouver mes repères, les cinq Vikings de la troupe des Chiens du Nord et Hjalmur des Gardiens du Fleuve ont formé un cercle. A l’intérieur, deux d’entre eux s’affrontent. Le vainqueur reste au centre et un nouveau prétendant lâche un cri pour rentrer à son tour dans la danse. Après quelques minutes à répéter mes gammes, je sens le regard d’harald drekihúð pointer en ma direction. «OK, ça m’a l’air pas trop mal, rejoins-nous! Tu te souviens des différentes règles? Là, on est en full target, tu peux toucher toutes les zones du corps de ton adversaire. Allez, en garde!»
Deux mètres me séparent de lui. Deux mètres qui font ressurgir certains de mes souvenirs d’enfance, ces instants critiques où l’on découvre de nouvelles sensations,
de nouvelles expériences: le premier baiser, la première vague surfée… Le premier coup d’épée sur la tête, car on a oublié de se protéger… Oui, mon premier combat aura sans doute duré moins de cinq secondes. Pas de pitié pour les débutants. La prochaine fois je tâcherai d’être plus concentré, tout excité par l’adrénaline que diffuse mon cerveau dans mon corps.
Je me replace rapidement dans le cercle. C’est au tour d’asulf d’affronter son ami d’enfance Harald drekihúð. Ils se connaissent par coeur, évitent les coups de l’autre dans un bruit strident d’épées qui s’entrechoquent. Ils alternent le rythme et les positions, cherchant à toucher les pieds ou à parer pour mieux contre-attaquer. A les observer ainsi, je constate que le chemin sera encore long avant de pouvoir me battre comme eux. Me reste cependant un atout à jouer, mon imprévisibilité, comme toute personne inexpérimentée. Oubliant peu à peu le poids de l’armure sur mes épaules, une quinzaine de kilos, je plisse mes yeux à la manière de Clint Eastwood dans Le Bon, la Brute et le Truand, bien décidé à tenir plus que cinq dérisoires secondes. Tel un félin se dirigeant vers sa proie, j’adopte une démarche légère, privilégiant l’agilité à la férocité. Pas question de me découvrir, mon bouclier devient ma seconde peau. De petites gouttes d’eau ruissellent le long des rebords de mon casque jusqu’à mon nez. Ma respiration s’accélère à chaque esquive, je crache de la buée. Une ouverture et mon épée surgira…
Contrairement aux idées reçues, le Viking n’est pas cette brute sanguinaire assoiffée de sang, mais un combattant fier qui privilégiait la ruse à la force pure, notamment en raison de son infériorité numérique. Ma première victoire ne sera pas immédiate, mais finira par arriver face à Valdís, petit bout de femme d’environ un mètre cinquante-cinq. Nullement impressionnée par ses compagnons mesurant tous au moins trente centimètres de plus qu’elle, cette blonde pleine d’énergie combat d’égale à égal, sa petite taille lui conférant parfois même un certain avantage. Après avoir contré plusieurs de ses coups, mon épée percute son casque, la touche est validée. «Bravo, tu as réussi, me félicite Asulf. Par contre, fais attention, ton dernier coup était limite. Pense à bien faire des mouvements de haut en bas et non horizontaux. On va faire une première pause pour enchaîner ensuite avec les batailles en ligne.»
Compte tenu de l’effort soutenu que je viens de produire et une température avoisinant le zéro degré, mon corps dégage une fine vapeur.
Cette séquence de duels n’a duré qu’une vingtaine de minutes et déjà le cardio est mis à rude épreuve. J’ôte délicatement mon casque pour ne pas faire tomber l’écharpe coincée à l’intérieur et replace mon épée dans son fourreau. Je laisse mon bouclier, forcément plus volumineux, contre un talus, je le reprendrai plus tard. «Il y a une chose que tu dois savoir, la plus importante de toute, me signale d’un air solennel Hjalmur qui vient à ma rencontre. Ton bouclier, lorsque tu le déposes, pense à toujours mettre le blason de ta troupe en valeur, tu dois être fier de ce que tu représentes!» Celui des Chiens du Nord est immédiatement reconnaissable: un chien étiré au corps rubané. «Je l’ai dessiné quelques semaines après la création de notre troupe, me précise Asulf. Il est directement inspiré du style de Jelling, un courant artistique qui tire son nom du site éponyme dans le Jutland qui fut la première et ultime résidence des rois du Danemark au IXE siècle. En termes de symbole, on a rajouté deux griffes pour mettre l’accent sur les combats, notre préférence. L’autre détail, c’est la couleur, entre le rouge vif et le marron acajou. Tu as une idée d’où ça peut venir? C’est du sang d’animal récupéré dans une boucherie. Lorsqu’on le peint sur du lin, ça donne cet effet. Pas mal non?»
Entre les combats, tout le monde se retrouve devant la cabane autour d’un feu pour échanger anecdotes et autres conseils. «Depuis le début de l’aventure, en 2013, il y a eu quelques membres cassés, surtout les poignets, admet Harald drekihúð. Forcément, le risque zéro n’existe pas, mais il est maîtrisé, surtout avec l’expérience. Pour les combats de ligne, on va se coller épaule contre épaule et éviter de se faire déborder sur les ailes. C’est la partie que je préfère, car cela fait appel à la cohésion et à l’esprit d’équipe. On va devoir bien communiquer entre nous pour prendre le dessus sur nos adversaires!»
Vopen (en garde), fram (en avant), mais aussi fylking, terme utilisé pour ressouder les guerriers lorsqu’ils se détachent trop de la ligne. Globalement, les Chiens du Nord utilisent une dizaine de mots provenant du vieux norrois, parlé à partir du VIIE siècle en Norvège et dans ses anciennes colonies d’outre-mer (Islande, îles Féroé, etc.) dans certaines parties de l’ecosse, de la Normandie et du Groenland, ainsi que dans les quelques comptoirs vikings d’irlande. Historiquement, les experts tels le Français Régis Boyer s’accordent sur la date des premières traces vikings en Europe: 793. Des écrits ecclésiastiques, publiés dans l’anglo-saxon Chronicle, font état d’un raid contre l’abbaye de Lindis-
farne, une île située en Angleterre, mené cette année-là par des barbares venus des «Terres du Nord». Sur des drakkars légers et rapides, leur expansion se fera à travers les mers et les fleuves durant près de quatre siècles. Et même si aucune preuve matérielle ne permet de confirmer leur présence en Suisse durant cette période, les Burgondes, venus deNorvège et du Danemark durant l’âge du fer (400 av. J.-C. à 800 apr. J.-C.) ont pourtant bien colonisé la Suisse romande actuelle et le quart sud- est de la Gaule, donnant même leur nom à la Bourgogne.
« On y retourne? lance Asulf après quelques minutes de repos bien méritées. On va commencer avec les épées, si ça vous va, ensuite, on ajoutera les lances et, pourquoi pas, la hache. » La panoplie complète d’un guerrier viking en somme. Selon la Hirðskrá, livre rassemblant une série de lois édictées par le Royaume de Norvège daté du XIIIE siècle, «les armes sont sécurité et protection dans la guerre, honneur et distinction dans la paix, et elles représentent de bons investissements en capitaux utilisables en tous besoins susceptibles de survenir en quelque cas que ce soit.»
Sept combattants vont se mesurer. Pour équilibrer les deux équipes, je lutterai aux côtés d’asulf, Jorulf et Valdís. Harald drekihúð, Hjalmur et Hrimnir tenteront de déjouer notre avantage hypothétique du nombre. Contrairement au bridge qui se dispute sur un pont en bois généralement de deux mètres sur cinq, le combat en ligne n’est pas délimité dans l’espace. Chaque été, certains festivals, dont celui de Wolin en Pologne, accueillent des centaines de troupes pour de tels combats épiques. Le nôtre sera plus intimiste, mais tout aussi exaltant pour un néophyte. La bataille s’engage… Malgré leur infériorité numérique, nos trois adversaires nous dominent aisément. Plus furtifs, plus coordonnés, ils arrivent rapidement à nous déborder. Seul Asulf parvient à résister quelques secondes supplémentaires. «Bon, on va changer de stratégie, tentet-il. Toi et Valdís vous allez vous mettre au milieu. Essaie de ne pas te découvrir trop vite, reste en position de défense. Quand ils tenteront de te neutraliser, je ferai en sorte de les contrer. Vopen! »
Servir d’appât… Si cette idée est loin de me faire rêver, elle finira cependant par porter ses fruits. Les combats s’enchaînent de manière intense. Etre Viking, c’est un sport à part entière, c’est savoir gérer à la fois sa condition physique et l’aspect mental de la stratégie. A bout de souffle, dégoulinant sous mon hjálmr, je décide de prendre un peu de recul pour
regarder les combats aux lances et à la hache. Les premières, bien que légères, obligent les porteurs à les tenir à deux mains tant elles sont longues, plus de deux mètres cinquante, délaissant de fait leurs boucliers. Les coups verticaux doivent être portés en dessous du torse par mesure de sécurité. La hache, quant à elle, ne mesure qu’un mètre huitante mais permet de fondre tel un faucon sur sa proie. Gare au danger! Pour pimenter le tout, l’orage commence à gronder. Les cris fougueux des Vikings ont sans doute eu raison de son sommeil. Le temps presse s’ils ne veulent pas ressentir à travers leurs armures métalliques la foudre de Thor, dieu du tonnerre dans la mythologie nordique.
Courageux mais pas suicidaires, les Chiens du Nord vont sagement stopper leur entraînement lorsqu’un éclair illumine le ciel avant de libérer quelques instants plus tard un bruit assourdissant. Nul ne peut défier la fureur des dieux. «Qui veut une bière pour récupérer? demande Asulf à tous les convives, nullement surpris par le changement rapide de la météo. Servez-vous, elles sont là pour ça.» Les conversations reprennent une fois les premières gorgées savourées. «L’important ce n’est pas seulement la manière dont vous vous battez, insiste Hjalmur à l’attention des trois Jurassiens, c’est surtout le soin que vous portez à votre équipement. Personnellement ça m’arrive de passer six heures d’affilée rien qu’à l’entretien!» La fin de la journée s’écoule entre récits de combats et discussions sur les valeurs et les croyances vikings. Et tandis que je me change, Harald et Asulf m’assurent avec un grand sourire que, si je le souhaite et que je suis motivé, je serai toujours le bienvenu pour parfaire ma technique chez les Chiens du Nord.