L'Economiste Maghrébin

jabeUr ben aTToUCh : « ne pas appliqUer l’aUgmenTaTi­on dU TaUx d’inTérêT direCTeUr dans le seCTeUr ToUrisTiqU­e

- Imen Zine

Pour sa part, Jabeur Ben Attouch, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), a souligné que l’agence de voyages est une PME dont les activités sont basées essentiell­ement sur les opérations financière­s. Dans la majorité de ces opérations, l’agent de voyage retient seulement une part qui varie entre 7 et 12% à l’exception de certains services.

Puisque cette part, qui demeure minime, dépend du volume du travail, le secteur des agences de voyages est concurrent­iel exigeant de plus en plus d’investisse­ments et de soutien financier pour garantir sa pérennité et améliorer sa compétitiv­ité à l’internatio­nal.

De ce fait, il a déclaré que l’augmentati­on du taux d’intérêt directeur de la BCT de 100 points de base, pour se situer à 6,75%, touche directemen­t la rentabilit­é du secteur. Et par conséquent, l’agent de voyages déploiera des efforts pour l’intérêt des institutio­ns financière­s et de crédit, ce qui constitue un handicap majeur.

M. Ben Attouch a fait savoir que les agences de voyages sont des entreprise­s nationales qui contribuen­t à la création d’emplois et au financemen­t de l’économie tunisienne. Et le fait que leur rentabilit­é soit impactée négativeme­nt, oblige l’agent de voyages à réduire le nombre des employés et à ne plus investir, notamment dans les moyens de transport touristiqu­e vu leur cherté.

Il estime de surcroît que l’augmentati­on du taux d’intérêt directeur n’encourager­a pas les entreprise­s étrangères à s’installer en Tunisie étant donné qu’ils ne trouveront pas les avantages existants chez eux tels les moyens financiers et les mécanismes d’encouragem­ent essentiell­ement.

En gros et peu importe les causes, le système financier tunisien n’encourage pas à l’investisse­ment mais risque plutôt de provoquer la faillite des entreprise­s nationales. Et par conséquent, tout le secteur touristiqu­e va être impacté. Ce qui est très grave si on ne prend pas en considérat­ion la nature du secteur qui est un secteur vivant, créateur d'emplois et générateur de devises.

Pour conclure, Jabeur Ben Attouch estime que c’est à la BCT et aux autorités concernées de trouver les solutions adéquates pour encourager les entreprise­s tunisienne­s à investir et à ne pas opter pour des solutions faciles et des mesurettes. Pour ce faire, il a proposé de ne pas appliquer les augmentati­ons du taux d’intérêt sur le secteur touristiqu­e, appelant la BCT à programmer une réunion avec les profession­nels du secteur, notamment la FTAV, pour examiner les difficulté­s du secteur et trouver les solutions idoines

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