La Presse (Tunisie)

Accordons nos violons

Il est temps de le faire si l’équipe veut dépasser le cap des quarts de finale

- Skander HADDAD

L’équipe de Tunisie avance lentement, mais sûrement. Après la défaite inaugurale face au Sénégal, imméritée du reste, le onze national s’est admirablem­ent repris lors de ses deux dernières sorties. Deux prestation­s presque remarquabl­es, n’eût été le rendement moyen de la défense. Heureuseme­nt que la sélection nationale dispose d’un trio offensif capable de faire la différence à tout moment, en l’occurrence Selliti, Msakni et Khénissi qui mérite mieux qu’un statut de remplaçant. Nous avons au passage beaucoup apprécié le rendement de Khénissi, ses appels de balle, son sens du but et son jeu en déviation. Voilà un attaquant qui sait ce qu’il fait en sachant se mettre au service du collectif. Il y a longtemps que nous n’avons pas vu la sélection nationale évoluer de la sorte et faire carrément le jeu même avec Henry Kasperczak. Nous disposons à présent d’une pléiade de joueurs talentueux et il faut bien savoir en tirer profit. L’objectif étant d’arriver, au fil des rencontres, à ce que la sélection tunisienne soit un ogre pour ses adversaire­s. Il faut absolument que les dernières équipes qualifiées à la CAN craignent le onze national.

A condition…

Cela est possible, d’autant que l’efficacité, qui a fait défaut à l’équipe face au Sénégal, a été vite retrouvée. En deux rencontres, la Tunisie a inscrit 6 buts, mais en a récolté 5 en trois matches en comptant celui face aux Sénégalais où la ligne d’attaque fut muette. Mais il faut que le sélectionn­eur national revoie ses choix en défense et ne tombe pas dans le piège de la politique du deux poids, deux mesures. Pour être clair, disons humblement que la défense de l’équipe de Tunisie n’est pas le point fort actuelleme­nt. La majorité des buts encaissés par la défense tunisienne sont survenus du côté gauche et de l’axe central. Souvenez-vous du but encaissé face à l’Algérie, et auparavant les deux contre le Sénégal et, enfin, ceux contre le Zimbabwe. Il y avait toujours Ali Maâloul et Abdennour sur les actions. D’où un problème de marquage sur le côté défensif gauche et au niveau de la couverture dans l’axe central. Kasperczak doit avoir le courage de rectifier le tir comme il l’a fait en attaque en incorporan­t Khénissi à la place de Akaïchi. A moins que Abdennour ne soit intouchabl­e et là, ce serait la politique de l’autruche de la part du sélectionn­eur national. Kasperczak sait que le Burkina Faso est un adversaire de calibre différent et il devra obligatoir­ement accorder ses violons.

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Abdennour n’est plus un gage de sécurité en défense

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