La Presse (Tunisie)

IDE : une baisse de 19,4% en 2016

Hors énergie, la répartitio­n régionale des projets montre une grande disparité. En effet, le Grand-Tunis détient près de 54% du total des IDE et le Nord-Est en détient près de 21%.

- N.H.

Hors énergie, la répartitio­n régionale des projets montre une grande disparité. En effet, le Grand-Tunis détient près de 54% du total des IDE et le Nord-Est en détient près de 21%.

Selon le rapport de l’Agence de promotion de l’investisse­ment extérieur «Fipa Tunisie» élaboré en 2016, le plan de développem­ent quinquenna­l 2016-2020 fixe un ensemble de mesures visant à accroître l’attractivi­té de la Tunisie et à favoriser l’investisse­ment en repli en 2015. Les effets du plan «pourraient cependant tarder à se faire ressentir. Du côté de la demande, le lancement de chantiers d’infrastruc­tures routières, financés conjointem­ent avec les bailleurs de fonds internatio­naux, soutiendra l’activité». Le rapport indique que la consommati­on des ménages pourrait se montrer plus dynamique en 2016 suite à une baisse de la taxe à la consommati­on de biens spécifique­s et à une augmentati­on du salaire des fonctionna­ires. «Nombreux sont les analystes qui insistent sur le fait que les réformes économique­s restantes doivent être impérative­ment accélérées, et celles adoptées doivent être mises en applicatio­n. En effet, du côté du régime de change, d’autres réformes économique­s sont nécessaire­s pour relancer l’activité économique et favoriser les exportatio­ns de biens et de services, meilleur outil pour défendre la valeur de la monnaie locale». Par ailleurs, la réforme fiscale est en cours, mais il est préconisé «d’accélérer la baisse des impôts sur les sociétés et les compenser, si nécessaire, par une augmentati­on de l’impôt sur les dividendes. Quant à la loi PPP, déjà adoptée, les textes d’applicatio­n doivent être mis en applicatio­n dans les meilleurs délais». Flux des IDE 2015 Selon la même source, les investisse­ments étrangers durant l’année 2015 ont atteint le montant de 2.365 MD contre 1.966MD en 2014 et 1.993 MD en 2013, soit des variations respective­s de 20,3% et 18,7%. Les investisse­ments directs étrangers réalisés en 2015 sont répartis entre projets de création d’une valeur de 159,5 MD et projets d’extension d’une valeur de 1.805MD. Ils ont permis d’entamer ou de poursuivre la réalisatio­n de 230 projets de création et 232 projets d’extension. Ces projets sont concentrés essentiell­ement dans le secteur de l’industrie manufactur­ière (359 projets) et plus précisémen­t dans l’industrie du textile et de l’habillemen­t (80 projets). En termes d’emplois, ces projets ont permis de créer 10.617 nouveaux postes d’emploi, dont 9.372 dans les secteurs de l’industrie manufactur­ière, soit 88,3% du total des emplois créés. La création d’emplois est presque constante au cours des dernières années. L’analyse sectoriell­e des investisse­ments directs étrangers réalisés montre que le secteur des énergies semble être affecté par la conjonctur­e économique internatio­nale et surtout par la baisse du prix du pétrole. Cependant, la reprise a été prévue en 2016 suite au démarrage du projet d’exploitati­on de puits de pétrole. L’industrie manufactur­ière, premier secteur créateur d’emplois, a enregistré, pour la première fois, une hausse de l’ordre de 24% par rapport à 2014. Idem pour le secteur des services qui a enregistré une évolution de 42% par rapport à 2014. Hors énergie, la répartitio­n régionale des projets montre une grande disparité. En effet, le Grand-Tunis détient près de 54% du total des IDE et le NordEst en détient près de 21%. Les zones de développem­ent régional ont enregistré des IDE de l’ordre de 215,2 MD relatifs à 71 entreprise­s à participat­ions étrangères. La France et l’Italie détiennent la part du lion avec respective­ment 19 et 16 entreprise­s. Celles-ci sont concentrée­s dans les secteurs de l’industrie mécanique et électrique, des industries du textile et habillemen­t et agroalimen­taire. Le bilan de l’investisse­ment étranger durant les 11 mois de 2016 fait ressortir un flux des IDE moyennant un montant de 1.930MDT à la fin du mois de novembre, en régression de 19,4% par rapport à la même période en 2015, et est reparti à raison de 1.863MDT en IDE et 59,6MDT en portefeuil­le. L’analyse de la répartitio­n sectoriell­e des IDE montre que le secteur de l’énergie accapare plus de la moitié de ces investisse­ments (780MD), ce qui représente une hausse de 6,8% par rapport à 2015, suivi par le secteur de l’industrie (473,7MD) en hausse de 7,1% par rapport à la même période de 2015. Les investisse­ments réservés au secteur des services se sont élevés à 115,6MD, à la fin du mois de septembre 2016, soit une baisse de 49,1% par rapport à 2015. Quant au secteur agricole, les investisse­ments ont atteint 9,7MD avec une baisse de 9,3% par rapport à 2015.

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