Le défi des classements
Selon le rapport de Davos sur la compétitivité mondiale pour l’année 2016, la Tunisie a été classée au 95e rang sur 138 pays, reculant de trois places par rapport au dernier classement 2015-2017. Cinq ans en arrière, en 2011, notre pays était au 32e rang. En cause, en premier lieu, l’affaiblissement de la qualité des relations sociales, le manque de flexibilité dans la détermination des salaires, la productivité et la rigidité en matière de recrutement et licenciement. En deuxième lieu, le terrorisme, les crimes et la violence ont eu également un impact : le coût du terrorisme sur les affaires, le coût des crimes et violences sur les affaires, le coût des crimes organisés. En troisième lieu, la dégradation du système bancaire et financier, reflété par l’affaiblissement de l’épargne nationale, de la solidité des banques, de la disponibilité des services financiers et la garantie des emprunteurs. En quatrième lieu, la trans- parence et la bonne gouvernance font défaut, reflétées par le manque d’efficacité des organes de gestion, les payements illégaux et potsde-vin, la dégradation de la force des normes d’audit et de reporting et le poids des procédures douanières. En cinquième lieu, il s’agit de l’innovation et de l’avancée technologique qui dépendent de la capacité d’innovation, la qualité des institutions de recherche scientifique, le partenariat entre l’Université et l’entreprise en Recherche et Développement et la connexion des écoles à l’internet. D’après les résultats du questionnaire adressé aux chefs d’entreprise tunisiens dans le cadre du rapport de Davos, les cinq principaux facteurs restrictifs à l’environnement des affaires sont la bureaucratie gouvernementale, l’instabilité politique, la corruption, les régulations de travail et l’accès au financement. vestissement ne se décrète pas. Pour attirer les investisseurs, il faut être bien préparé et bien outillé pour les convaincre. D’autant plus que dans cette conjoncture économique internationale difficile, les risques existent mais les opportunités aussi. Pour la Tunisie, le chemin est encore long ; mais il faut préparer le terrain de la relance économique, dont les IDE constituent un élément fédérateur. Se préparer signifie également regagner la confiance des investisseurs en accélérant les réformes et en facilitant les procédures.