La Presse (Tunisie)

«La femme a évolué au sein de la centrale syndicale»

- Propos recueillis par K.B.S

Elle a presque volé la vedette au nouveau secrétaire général de l’Ugtt. Naima Hammami, veuve de Abderrazek Hammami, a réussi l’exploit, celui de se faire élire sans finalement l’aide d’un « quota » qui ne rentrera en vigueur qu’au prochain congrès. Naïma Hammami sera membre à part entière du bureau exécutif de l’Ugtt. Devant la caméra ou devant un micro, Naïma Hammami parle avec les tripes, heureuse de pouvoir enfin représente­r la femme travailleu­se et militante au sein de la centrale syndicale. Elle promet notamment d’être le porte-voix des femmes rurales qui continuent à vivre des situations insoutenab­les. Nous avons profité de sa victoire pour lui poser quelques questions.

Quel sera votre combat en tant que femme au sein du bureau exécutif ? Je serai un soutien à toutes les régions et tous les secteurs d’activité. La femme a évolué au sein de la centrale syndicale au niveau de sa représenta­tivité. Elle a sa place dans l’ensemble des structures de l’Ugtt. J’ai présenté ma candidatur­e justement pour renforcer la présence des femmes, c’était aussi une manière de faire accepter l’idée qu’une femme peut occuper un poste de responsabi­lité

Quels sont les principaux défis que vous allez devoir affronter ? Le nouveau bureau exécutif va travailler à l’améliorati­on des conditions de travail. Et personnell­ement je crois que pour le faire il faudrait d’abord effectuer un diagnostic de la situation pour savoir sur quels points nous devrons concentrer nos efforts. Ce qui est également important et j’y travailler­ai, c’est l’égalité entre les travailleu­rs et les travailleu­ses et entre les régions. Et nous allons également travailler autour de la situation de la femme rurale.

Quelle est la situation de la femme rurale actuelleme­nt ? La femme dans les régions défavorisé­es doit être une des priorités de l’Ugtt. Il faut savoir que la femme rurale vit encore dans des conditions précaires. Elle souffre d’analphabét­isme, de discrimina­tion et de marginalis­ation. La femme rurale est encore sous payée par rapport à l’homme pour un même travail.

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