La Presse (Tunisie)

Quand Mohamed Salah surgit !

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L’Egypte aura rendez-vous dimanche avec le Maroc d’Hervé Renard, tandis que le Ghana affrontera la RDC.

Coup double pour l’Egypte : elle a assuré sa qualificat­ion pour les quarts de finale et finit à la tête de son groupe en battant le Ghana (1-0), peu dangereux car déjà qualifié. Pour les Pharaons, plus gros palmarès de la CAN (7 titres), il s’agissait de renouer avec un glorieux passé après avoir été absents lors des trois dernières phases finales. L’Egypte avait besoin d’un nul pour être sûre de passer sans dépendre du résultat de l’autre match (MaliOugand­a, 1-1), et le but de Salah, d’une frappe sèche en lucarne sur coup franc dès la 10e minute, l’a mise à l’abri. Elle a pu conserver son avance acquise tôt dans le match, sans parvenir à la doubler, se heurtant à la défense adverse, point fort traditionn­el de l’équipe bâtie par Avram Grant. L’équipe aura rendez-vous en quart face au Maroc d’Hervé Renard, tandis que le Ghana (finaliste malheureux en 2015) affrontera la République démocratiq­ue du Congo, qui avait complété le podium de la dernière CAN. Au cours du match, l’Egypte a tout de même connu quelques sueurs froides. Son gardien vétéran El Hadary (44 ans) a fait l’arrêt qu’il fallait, en repoussant la frappe dangereuse de Jordan Ayew en toute fin de partie, et a aussi eu la baraka de voir la tête d’Amartey frôler la lucarne (42e). Mais c’était un Ghana diminué, peu vaillant, sans doute mentalemen­t démobilisé, car il était déjà qualifié après ses petites victoires 1-0 contre l’Ouganda et le Mali. Jouant en 4-3-3 à la place du 4-2-3-1 qui prévalait jusqu’alors, les Black Stars ont par ailleurs perdu leur capitaine Gyan, qui a dû sortir avant la pause, en se tenant la tête, visiblemen­t dépité. Coup dur en perspectiv­e ? L’équipe pourrait être privée de son capitaine et expériment­é buteur, lui qui a été décisif lors des deux premiers matches (penalty obtenu et but de la victoire). L’attaquant, qui évolue à Al Ain, aux Emirats arabes unis, connaît décidément une histoire heurtée avec la CAN, de finales perdues en penaltys décisifs ratés en passant par des blessures et autres crises de paludisme. Il en est aussi à six CAN de suite avec à chaque fois au moins un but marqué…

Un air de déjà vu pour Alain Giresse

Les joueurs maliens n’ont pu faire mieux qu’un match nul contre l’Ouganda à Oyem. Tenu en échec par une équipe d’Ouganda déjà éliminée mais valeureuse, le Mali n’a pas fait sa part du travail pour espérer se qualifier sur une pelouse détrempée. Pour espérer passer le 1er tour, les hommes d’Alain Giresse devaient l’emporter face à l’Ouganda, éliminé après ses deux défaites initiales, mais également espérer un faux pas de l’Egypte face au Ghana, déjà qualifié. Ils n’ont eu ni l’un ni l’autre. Les «Aigles» ont trop pataugé dans les flaques du stade d’Oyem pour arracher au moins une victoire pour l’honneur. Sur une pelouse détrempée et à certains endroits impraticab­le, à cause d’une énorme averse qui s’est abattue quelques minutes avant le début de la rencontre dans la capi- tale du Nord, le Mali a essayé de mettre à mal la défense ougandaise d’entrée de jeu. Mais devant l’importante colonie de supporters maliens, qui a donné l’impression aux «Aigles» de jouer à domicile même si l’enceinte d’Oyem, à défaut de sonner creux, était encore aux deux-tiers vide, les imprécisio­ns techniques et les erreurs cocasses se sont succédé. Avec un ballon sans cesse ralenti par les flaques d’eau, l’attaquant ougandais Kizoto avait beau avoir pris de l’avance avec sa vitesse, la défense malienne revenait toujours sur ses talons pour l’empêcher de conclure. Après un beau service en retrait de Bissouma, malien le plus en jambes du match, le capitaine Yacouba Sylla était proche d’ouvrir le score mais sa frappe enroulée passait légèrement audessus (25e). Au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient en seconde période, les Maliens baissaient de régime, et les Ougandais ne se faisaient pas prier pour en profiter. Après un premier avertissem­ent sans frais, un but signalé hors-jeu après une frappe détournée (69e), Miya ouvrait le score dans la minute suivante d’une puissante frappe croisée (70e). Heureuseme­nt que les Aigles ont pu compter sur l’inévitable Bissouma pour éviter une défaite humiliante. D’un coup-franc supersoniq­ue aux trente mètres, le joueur de Lille a arraché l’égalisatio­n (73e). Un moindre mal vu la physionomi­e du match. Pour Alain Giresse, déjà éliminé au 1er tour lors de la dernière édition avec le Sénégal, le même scénario se répète.

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Mohamed Salah, l’homme providenti­el
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