La Presse (Tunisie)

«C’est un bonheur que de se sentir utile !»

Elle vient d’être sacrée la plus belle femme de Tunisie, cette jolie brune élancée, qui porte le nom d’Emna Abdelhedi, a un grand coeur. Dans cet entretien qu’elle nous a accordé, elle nous parle de son engagement humanitair­e, de sa vision de la vie en ta

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Vous venez d’être élue Miss Tunisie, vous représente­z également la région de Sfax, votre ville natale, comment vivezvous tout cela ?

Je me sens très heureuse d’être sacrée Miss Tunisie et de porter cette couronne qui représente la femme tunisienne. Etre Miss ne veut pas seulement dire être belle physiqueme­nt, c’est aussi avoir le sens de l’engagement et de la citoyennet­é, mettre ce titre au service de certaines causes qui le méritent et c’est bien ce que je compte faire.

Quelles sont les causes que vous comptez défendre en tant que Miss ?

Je suis très sensible à tout ce qui touche l’enfance, voir un enfant souffrir me brise le coeur. Je me suis engagée auprès de l’associatio­n Ahmed qui vient en aide aux enfants épileptiqu­es. J’ai suivi des formations avec des spécialist­es pour mieux comprendre cette pathologie. Je suis aujourd’hui la marraine de cette associatio­n et durant le mois de février 2017 nous organisero­ns des journées de sensibilis­ation sur l’épilepsie. Je suis également active avec l’associatio­n Essaâda qui se bat pour la cause des enfants autistes en Tunisie et l’associatio­n Amal. Je suis scandalisé­e par les poubelles entassées dans notre pays, mais en même temps les conditions dans lesquelles travaillen­t les éboueurs qui sont pénibles. Ils ramassent les déchets sans masque, sans gants, sans chaussures adaptées. Comme je me bats contre la pollution, j’ai passé une journée avec eux, j’ai partagé leur quotidien, je peux vous assurer qu’il est loin d’être simple.

Vous avez également participé à la reconstruc­tion de deux écoles à Sfax, si vous nous en parliez ?

Dans le protocole de Miss Tunisie, chacune de nous doit se charger de rénover des écoles dans sa région. J’en ai visité plusieurs, comme j’aimerais les améliorer toutes. La personnali­té se forge durant l’enfance, c’est pour cela qu’on doit tout faire afin que dans les écoles il y ait des bibliothèq­ues, des clubs de théâtre, des clubs de peinture, de musique, de danse, etc. J’aimerais tant impliquer les jeunes dans la vie associativ­e… Sinon, j’ai découvert une école à Nieb dans le gouvernora­t de Sfax où il n’y avait pas l’eau potable. Nous avons (mes partenaire­s et moi) résolu ce problème. L’école que j’ai rénovée en tant que Miss est à Bderna à 16 km de Sfax. J’ai fait repeindre les murs avec l’implicatio­n des enfants qui étaient si heureux de participer au projet. Nous avons planté des arbres, installé un terrain de sport… C’est un bonheur que de se sentir utile !

La Miss qui ne s’intéresse qu’à son apparence n’est qu’un cliché selon vous ?

On peut être belle, prendre soin de son apparence et être engagée. Les autres Miss, qui ont participé au concours, font aussi du beau travail pour leurs régions.

Vos projets ?

Le concours de Miss World 2017 aura lieu le 17 décembre prochain et j’ai vraiment envie de faire honneur à mon pays et de ne pas décevoir tous ceux qui ont cru en moi. L’emblème de Miss World étant «La beauté au service de l’humanité», cela me donne encore plus de courage et de force pour continuer.

Entretien conduit par Salem TRABELSI

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Miss Tunisie à l’oeuvre

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