La Presse (Tunisie)

Un travail d’Experts !

Impitoyabl­es avec leurs adversaire­s norvégiens, les Tricolores ont encore gagné après leurs succès en 1995, 2001, 2009, 2011 et 2015.

- Khaled KHOUINI

Daniel Narcisse, Cédric Sorhaindo, Nikola Karabatic, Michaël Guigou, mais aussi Valentin Porte et Ludovic Fabregas, un savant brassage entre tauliers et prodiges de la sélection tricolore. Voilà le cocktail détonant d’audace, de spectacle et de victoire. Maintenant que les jeux sont faits, on ne sait pas de quoi l’avenir des Bleus sera fait. On ne sait pas si Thierry Omeyer et Daniel Narcisse vont raccrocher. Par contre, les puristes français sont rassurés quant à la relève et le blé qui lève. Face à la Norvège, la génération montante a pris ses responsabi­lités. Sauf que maintenant, il faut afficher la régularité des aînés. Celles de cadres qui ont tout raflé avec la France. Pour eux, cette victoire éclatante face à la Norvège est forcément un aboutissem­ent d’experts. On dit souvent que le passé éclaire le présent. Car si on se replonge dans l’histoire, seuls Omeyer et Narcisse ont goûté aux joies du sacre de 2001. Le reste du groupe a bel et bien été couronné. Mais loin du cocon national. Ultra-favoris de cette joute, les « Gaulois » ont survolé une compétitio­n, il est vrai, taillée sur mesure pour eux. Après le sacre, le sentiment du devoir accompli est à la hauteur de la pression qui pesait sur eux. L’armoire à trophées est de nouveau garnie, et les Experts alignent les décoration­s et les consécrati­ons. Trois titres de champions du monde, trois titres de champions d’Europe, deux titres olympiques et l’appétit viendra sûrement en mangeant pour un groupe brillant qui produit un jeu alléchant. A Bercy, les Français ont fini par forcer la décision. Après avoir accusé un retard à l’allumage, ils ont renversé la vapeur. La peur change de camp, la Norvège n’a pas vu passer le train gaulois. Score final : 33-26. Sans commentair­es ! Ces Expertslà sont sans limites ! Portés par un magistral Michaël Guigou, les insatiable­s Tricolores ont décroché la lune. Décidément impitoyabl­es avec leurs adversaire­s, les Français ont encore gagné après leurs succès en 1995, 2001, 2009, 2011 et 2015. L’équipe de France peut se targuer de totaliser désormais onze titres sur la scène internatio­nale. Rien à dire, un vrai travail d’Experts !

Experts comptables !

Chez elle, dans un Paris-Bercy enflammé, la force mentale du pays hôte a fait la différence. Grâce à un Nikola Karabatic intenable avec cinq réalisatio­ns à son actif, la France a survolé une sélection norvégienn­e novice à ce niveau mais valeureuse. Des Nordiques qui ont déjà mordu la poussière face aux Tricolores en phase de poules sur un score honorable (31-28). Sauf qu’en finale, la France a sorti l’huile de coude et l’artillerie lourde ! Dans les cages françaises, le digne successeur de Thierry Omeyer, Vincent Gérard, a même écoeuré les Norvégiens par ses arrêts spectacula­ires et forcément décisifs. Puis, en seconde période, la mécanique des Bleus a carburé à plein régime. La France hausse le ton et prend le large. La Norvège est tenue en respect, le tableau d’affichage affichant l’insolente supériorit­é des Experts. Des Experts comptables dorénavant ! Michaël Guigou et Porte mettent le feu, Karabatic donne le la! La France s’envole, survole et finit par planer sur le parquet. Le travail de démolition de l’adversaire s’achève devant un Sander Sagosen et des Nordiques impuissant­s. De la salle de Nantes à l’ultra high-tech cocon du stade Pierre-Mauroy, en passant par leur jardin de Bercy, les Bleus, programmés pour gagner, n’ont rien laissé filtrer. « Veni, vidi, vici » : la célèbre maxime de Jules César trouve ici tout son sens : «Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu» . La France est plus que jamais la référence du handball mondial !

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Le sept français trône sur le handball mondial

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