«La gestion du groupe est plus souvent saluée que son organisation»
Le lien entre un coach et ses joueurs est essentiel. A l’avenir, le discours tenu doit être audacieux !
«La stabilité est une condition a priori indispensable pour mener une équipe vers les sommets. Le contraire est un handicap certain. C’est à ce titre que l’on se fera une place au soleil. Il ne faut pas se tromper de débat. Ce qui compte surtout, c’est de se doter des bonnes compétences, de suivre l’évolution du jeu, de savoir communiquer et de posséder un certain charisme. Kasperczak est doté de ces qualités. Des ingrédients qu’il a su intégrer pour asseoir son autorité. A l’inverse de bon nombre de ses pairs, il a même dû emprunter des chemins plus originaux. En football, un technicien a besoin certes d’atteindre un degré de performance qu’il peut expliquer par le développement d’un talent particulier et un soupçon de chance. Il en est à sa seconde expérience avec nous. Et, il a su se perfectionner dans un domaine spécifique. Du coup, notre jeu a changé, même s’il y a encore bien des domaines et angles à travailler d’ici la suite des éliminatoires de la Coupe du monde».
Le charisme, atout essentiel
«Vous savez, être conservateur n’est pas un frein à l’innovation tactique. Je dirais même plus. Il n’y a pas de règle. L’important, c’est la volonté de s’améliorer. Pour le moment, Kasperczak n’a pas connu une réussite comparable à 1996 en Afrique du Sud face au Bafana Bafana. Je sais toutefois que le sélectionneur est un perfectionniste et il a du charisme qui est un atout essentiel. Son mot d’ordre est simple: travail ! Je ne crois pas que sa légitimité soit actuellement amoindrie. Il faut être très clair là-dessus. Mais à force de travail, de recherche, d’analyse vidéo…, il pourra compenser en partie ce qui n’a pas été atteint au Gabon. En clair, il faut réussir à se transférer dans la peau du joueur par l’analyse. Vous savez, au-delà de la tactique, le football est également un sport d’homme. À l’instar du sélectionneur tunisien dont la gestion du groupe est plus souvent saluée que son organisation, le lien entre un coach et ses joueurs est essentiel. Bref, à l’avenir, le discours tenu doit être audacieux » !