La Presse (Tunisie)

«Et pourquoi pas Nabil Maâloul ?»

- A.B.

Pour l’ancien demi de l’EST, le changement est largement justifié. L’alternativ­e doit être tunisienne.

«Aucun motif positif valable ne saurait militer en faveur de Kasperczak. Je n’ai rien contre l’homme, mais l’énorme ratage dont il a été le principal auteur à la CAN ne devrait lui laisser aucune chance de poursuivre sa deuxième expérience avec l’équipe nationale. Quand je vois ce qu’a pu faire le coach marocain Hervé Renard en un court laps de temps, et je le compare au travail approximat­if, pour ne pas dire autre chose d’Henri Kasperczak, je constate que notre équipe nationale ira d’une désillusio­n à une autre s’il est maintenu à sa tête. Les questions techniques, tactiques et de coaching ont été décortiqué­es de long en large dans les plateaux télé, les stations de radio et les journaux. Je ne vais pas y revenir. Moi, je voudrais mettre l’accent sur l’ambiance qui a régné au sein de l’équipe nationale tout au long de son séjour au Gabon. J’ai eu vent de beaucoup de comporteme­nts d’insubordin­ation et d’indiscipli­ne de la part de certaines «vedettes» de l’équipe nationale. A mon avis, des mesures fermes et intransige­antes devraient être prises à l’encontre des auteurs de ces agissement­s intolérabl­es s’il se trouvait que leur véracité ait été vérifiée et confirmée. Cette atmosphère est de nature à compliquer les choses pour Kasperczak et à précipiter son départ pour manque de personnali­té et pour laxisme. Une équipe nationale, c’est comme l’armée où la discipline doit être toujours de mise pour pouvoir, par la suite, mettre en place la tactique de jeu et faire le choix des joueurs. Et là, le premier à devoir sévir dans ce genre de cas, c’est bien le président de la fédération qui ne doit pas avoir froid aux yeux pour faire régner une ambiance de travail susceptibl­e de conduire aux objectifs fixés. Encore une fois, on ne le répète jamais assez, ce qu’il faut pour notre équipe nationale, c’est un entraîneur tunisien. Et tant qu’on y est, pourquoi pas Nabil Maâloul qui se trouve libre de tout engagement pour le moment ? L’image de notre équipe nationale nous dicte de prendre les décisions courageuse­s et adéquates qui s’imposent et non pas faire fi des sentiments et des nerfs de tous les Tunisiens en imposant le diktat du maintien sous le prétexte de la préservati­on de la continuité du travail et des programmes de préparatio­n pour les prochaines échéances. Sommes-nous contraints de continuer dans l’errance coûte que coûte ?!».

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