«Il doit partir !»
Celui qui qualifia les Aigles aux Jeux olympiques 1988 à Séoul ne mâche pas ses mots : «Pour avoir commis autant de gaffes, Kasperczak doit assumer. S’il ne démissionne pas, c’est à la fédération de l’évincer», martèle-t-il.
«Tout de suite, je dirais : qu’il parte ! En effet, il a commis des erreurs impardonnables. Voyons, par exemple, le cas Aymen Abdennour, défenseur auquel je voue le plus grand respect, mais qui n’est pas actuellement apte à jouer des matches de l’équipe nationale. Il n’a pas été suffisamment préparé pour la Coupe d’Afrique des nations, manquant le début de la phase précompétitive. Je suppose que chaque entraîneur connaît parfaitement l’état de forme de tous ses joueurs. Logiquement, il n’aurait jamais dû être convoqué pour le quart de finale devant le Burkina Faso. Déjà, depuis la première sortie gabonaise à laquelle il avait pris part, il était clair qu’il n’était pas au point physiquement. Le sélectionneur national lui a donné une autre chance. Mais au match décisif des quarts, c’était carrément la catastrophe ! Pourtant, dans un tel contexte marqué par une petite forme et par des difficultés techniques récurrentes, n’importe quel entraîneur au monde ne l’aurait pas titularisé contre le Burkina Faso. Deuxième gaffe du technicien franco-polonais, chambouler le secteur défensif où il aligna Abdennour à un poste qui n’est plus le sien depuis plusieurs années déjà, et intégra subitement Yaâkoubi à l’axe. La troisième : pour passer le tour, il fallait gagner et marquer des buts, soit prôner l’offensive avec des éléments valables en attaque. Or, si vous voulez vraiment attaquer, qu’est-ce qui justifie la titularisation sur le flanc gauche d’Abdennour alors que les faits avaient suffisamment démontré qu’il n’était utile ni en attaque ni en défense?