La Presse (Tunisie)

La mondialisa­tion des staffs

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Le Cameroun a, par le passé, été dirigé par le Yougoslave Rade Ognanovic (1984), les Français Claude Le Roy (1986), Pierre Lechantre (2000) et l’Allemand Winfried Schaffer (2002). Rien que ça !

La finale de la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations confirme l’ouverture du football africain aux influences étrangères, avec la présence de deux technicien­s étrangers à la tête des finalistes que sont l’Egypte et le Cameroun. Les Pharaons d’Egypte et les Lions Indomptabl­es du Cameroun sont dirigés respective­ment par Hector Cuper (Argentine) et Hugo Broos (Belgique). En plus des footballeu­rs africains évoluant dans les quatre coins du monde, les staffs techniques des sélections du continent offrent de plus en plus des opportunit­és aux technicien­s venus de divers horizons. Parmi les pays les plus titrés du football africain, l’Egypte et le Cameroun n’ont présenté aucun technicien local sur un banc de touche pendant cette phase finale de CAN. Si les Lions Indomptabl­es ont souvent trouvé leur bonheur avec les “Sorciers Blancs”, le Yougoslave Rade Ognanovic (1984), les Français Claude Le Roy (1986), Pierre Lechantre (2000) et l’Allemand Winfried Schaffer (2002), l’Egypte, quant à elle, comptait jusquelà sur une tradition de grands technicien­s locaux. Il est à relever, en effet, que c’est avec Mohamed El Gohari (1998) et surtout Hassan Shehata (2006, 2008 et 2010) que les Pharaons ont remporté leurs quatre derniers titres continenta­ux. Contre le Cameroun, les Pharaons ont pu compter sur l’Argentin Hector Cuper qui a déjà perdu deux finales de Ligue des champions avec Valence (Espagne) en 2000 et 2001. Le Cameroun, qui a déjà déjoué tous les pronostics pendant cette Coupe d’Afrique des nations, a compté sur la science du jeu de son technicien belge, Hugo Broos, loin de faire l’unanimité à son arrivée, il y a un peu plus d’un an.

Expertise locale contre messie occidental

Si les technicien­s français occupent les premières places lors de cette CAN 2017 avec cinq représenta­nts, à savoir le Franco-Polonais Henri Kasperczak de Tunisie, Michel Dussuyer (Côte d’Ivoire), Hervé Renard (Maroc), Claude Le Roy (Togo) et Alain Giresse (Mali), la tendance est à l’ouverture à la concur- rence. Quatre sélections continenta­les, la Guinée Bissau avec Baciro Candé, le Zimbabwe avec Calisto Pasuma, le Sénégal avec Aliou Cissé et la RD Congo avec Florent Ibenge ont fait confiance à l’expertise locale. Il reste que l’Ouganda a continué à faire confiance au Serbe Milutin “Micho” Sredojevic, tandis que le Gabon a tenté sans grand succès de faire confiance à l’expertise espagnole en recrutant pour sa CAN l’Espagnol, José Antonio Camacho. L’Algérie avait été éliminée dès le premier tour avec à sa tête Georges Leekens, autre technicien belge. Le Ghana, pour sa part, fait toujours confiance à Abraham Grant, tandis que le Burkina Faso a ramené au bercail le Portugais Paulo Duarte.

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