Lampard, une légende s’en va
Clap de fin pour Frank Lampard. Après une dernière saison en MLS avec le New York City FC, le milieu de terrain anglais a pris la décision de raccrocher les crampons.
«Après 21 années incroyables, j’ai décidé qu’il était temps de mettre un terme à ma carrière de footballeur professionnel, a expliqué
le natif de Londres. Même si j’ai reçu un certain nombre d’offres alléchantes pour continuer à jouer, que ce soit en Angleterre ou à l’étranger, à 38 ans il est temps de démarrer le prochain chapitre de ma vie (une formation d’entraîneur) ». Dans son message d’adieu, Lampard a remercié ses anciens clubs, à savoir West Ham, où il a été formé, et Manchester City, la structure où il a terminé sa carrière. Mais son image restera à jamais liée à celle de Chelsea, où il a évolué entre 2001 et 2014. En plus des titres conquis au début de l’ère Abramovitch (trois championnats, 4 FA Cup, 1 Ligue des champions...), Lampard est tout simplement le meilleur buteur de l’histoire des Blues avec 211 réalisations en 648 matches. C’est dire le joueur qu’était Lampard, milieu de terrain indestructible (164 matches d’affilée en Premier League, un record pour un joueur de champ), qui a pratiquement inventé le concept de «box-to-box», populaire outreManche. Danger permanent aux abords de la surface de réparation, «Lamps» a atteint la barre des 10 buts pendant 10 saisons de suite, entre 2003 et 2013, avec une pointe à 22 buts et 14 passes décisives en 20092010. Des chiffres colossaux pour un milieu relayeur. Pour la petite histoire, il est le meilleur buteur de l’histoire de la Premier League... de l’extérieur de la surface (41). Seul bémol, malgré 106 sélections en équipe nationale, et une génération dorée (Gerrard, Scholes, Rooney, Ferdinand...), Lampard n’a jamais rien remporté sur la scène internationale. C’est pourtant avec le maillot des Three Lions qu’il a marqué l’histoire du football avec un but injustement refusé en huitièmes de finale de la Coupe du monde face à l’Allemagne. Sur sa frappe, le ballon, après avoir heurté la transversale, avait clairement franchi la ligne. L’Angleterre aurait dû revenir à 2-2 sur cette action, et s’inclinera finalement 4-1. Sepp Blatter l’avouera plus tard, c’est cette action qui a conduit la Fifa à adopter la «goal-line technology».