Federer a-t-il triché?
«C’est de la triche et c’est permis. C’est de la triche légale, mais ce n’est pas correct pour autant» , estime Pat Cash, ancien vainqueur du tournoi de Wimbledon (1987) aujourd’hui consultant en tennis.
Au milieu du concert de louanges qui a suivi la 18e victoire en Grand Chelem de Roger Federer à l’Open d’Australie, une déclaration a eu l’effet d’une bombe. Cette voix qui s’est fait entendre, c’est celle de Pat Cash, ancien vainqueur du tournoi de Wimbledon (1987) aujourd’hui consultant en tennis pour la chaîne BBC. Une chose est certaine : Pat Cash n’a pas apprécié que Roger Federer ait demandé un temps mort médical à la fin du quatrième set, alors que Rafael Nadal venait de remporter la manche pour égaliser à deux sets partout.
«Moralement» condamnable
C’est un recours parfaitement légal, mais que Pat Cash juge «moralement» condamnable car il a pu casser le rythme de la rencontre et couper dans son élan Rafael Nadal. «C’est de la triche et c’est permis. C’est de la triche légale, mais ce n’est pas correct pour autant» , a expliqué le joueur aujourd’hui âgé de 51 ans. «C’est un peu exagéré» En conférence de presse d’aprèsmatch, Roger Federer a évidemment été questionné au sujet de ce recours au temps mort médical. «J’ai mal à la jambe depuis le match contre Rubin (2e tour). Je suis content d’avoir pu m’en accommoder pendant le tournoi. En demi-finale (contre Wawrinka, il avait fait la même chose), je voulais voir si un massage pouvait m’aider. J’ai eu mal aux adducteurs à partir du troisième set. Je me suis dit que le règlement était là pour être utilisé. Je pense qu’on ne doit pas en abuser. C’est ce que je fais depuis vingt ans. Je suis le dernier à avoir recours aux temps morts médicaux. Me critiquer sur ce point-là, c’est un peu exagéré» , a conclu Roger Federer qui est remonté à la neuvième place à l’ATP suite à son triomphe à Melbourne.