Vers la modernisation des procédés agricoles
La production de blé enregistrera le taux le plus élevé (13%), suivi par les légumes (4%), les arbres fruitiers (3%), les produits animaliers (2%) et la pêche (1%)
Selon le plan de développement du secteur de l’agriculture et de la pêche 20162020, la balance commerciale agricole connaîtra un taux moyen de couverture de 96% durant les cinq prochaines années, contre 74% durant la période 2011-2015. Ainsi, sa contribution à la valeur des exportations globales sera de 11%.
Selon le plan de développement du secteur de l’agriculture et de la pêche 20162020, la balance commerciale agricole connaîtra un taux moyen de couverture de 96% durant les cinq prochaines années, contre 74% durant la période 2011-2015. Ainsi, sa contribution à la valeur des exportations globales sera de 11%. Selon Samir Taïeb, ministre de l’Agriculture et de la Pêche, le plan prévoit également une évolution de la production agricole de +3,3% par an, contre 4,8% durant la période 2011-2015. Des déclarations qu’il a faites lors de la réunion avec le comité de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services, le 8 février 2017 à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Par filières, la production de blé enregistrera le taux le plus élevé (13%), suivi par les légumes (4%), les arbres fruitiers (3%), les produits animaliers (2%) et la pêche (1%).
Renforcer l’investissement
M. Taïeb a indiqué que les exportations globales atteindront 9 MDT contre 5,8 MDT durant les cinq années précédentes, soit une évolution de 55%. Les investissements publics évolueront considérablement pour atteindre 4,5 MDT contre 2,35 MDT pendant la période 2011-2015. Ils sont répartis entre des investissements relatifs aux ressources naturelles à hauteur de 80% et des projets de développement régional intégré à hauteur de 10%. D’un autre côté, le ministre a précisé que la vision adoptée pour le secteur agricole s’articule autour du développement des ressources humaines et la réduction de l’impact des changements climatiques, le traitement des problèmes fonciers et la lutte contre le morcellement des terres agricoles et une meilleure exploitation des terres domaniales. Ajoutons à cela la promotion des systèmes de production et le renforcement de leur compétitivité, le renforcement de l’investissement et du financement agricole ainsi que la bonne gouvernance du secteur. Durant les années 2016 et 2017, des projets d’une valeur de 1,954 MDT ont été programmés, incluant des stations de dessalement, des projets d’approvisionnement en eau potable, des projets de gestion des ressources humaines, des projets de développement agricole intégré et des projets de réaménagement et d’extension de ports de pêche. En 2018, des projets d’une valeur de 928 MDT seront lancés.
De nouveaux projets
Le ministre a proposé au comité de l’ARP cinq projets supplémentaires à inclure dans le plan de développement du secteur de l’agriculture et de la pêche. Il s’agit d’un projet de renforcement des ressources hydrauliques incluant 40 stations de dessalement avec une capacité de production de 70 mille m3 par jour, qui sera lancé dans quelques mois, l’exploration et l’équipement de 34 puits profonds ainsi que l’acquisition et le mise en place de canaux de branchement des stations de dessalement et des puits aux réseaux de distribution. Un projet d’implantation de 10 millions de pieds d’oliviers sur trois ans a été également évoqué, ainsi qu’un projet de développement agricole dans les zones irriguées dans le gouvernorat de Gafsa au profit de 1200 agriculteurs, sur 30 mille hectares. Ce projet concerne l’exploration de 54 puits profonds pour l’irrigation, la création de 650 hectares de zones irriguées, l’aménagement de 30 kilomètres de pistes agricoles, la création d’une unité de production d’énergie électrique, l’approvisionnement en eau potable et la mise en place de 50 unités de logement. Le quatrième projet concerne l’amélioration et la modernisation des capacités de stockage et de transport de l’Office national des céréales. Le cinquième projet sera consacré au plan national pour la lutte contre la prolifération du crabe bleu dans le golfe de Gabès, qui s’étendra sur la période 2017-2018.